Depuis la seconde Guerre Mondiale, le monde a connu 3 phases : la première, jusqu’en
Depuis 2003, nous sommes rentrés dans une troisième phase, un monde multipolaire, où les nations retrouvent leur lustre, à la façon de la configuration issue des traités de Westphalie de 1648. Quels en sont les symptômes : tout d’abord, l’émergence de
Quelles sont les conséquences de ces évolutions pour la finance ? Dans la période de guerre froide, l’objectif des dirigeants occidentaux a été d’éviter le basculement des pays Européens dans l’économie dirigée, à la soviétique, grâce à l’afflux des capitaux anglo-saxons, à la limitation des expériences socialistes (tolérant « l’économie mixte » à la française ou le « travaillisme » britannique) et à une bonne coordination des politiques économiques nationales, assurée par le G-7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) et marquée par les accords du Plaza et ensuite du Louvre.
La deuxième période, après
Aujourd’hui, la gouvernance économique et financière, au niveau mondial, rentre dans une phase délicate. Chaque pays tente de défendre ses propres intérêts : ainsi, les Etats-Unis ne soutiennent pas le dollar et préfèrent baisser leur taux d’intérêt ;
C’est pourquoi les voix de ceux qui réclament plus de règlementations pour contenir de futures crises financières risquent de prêcher dans le désert. En l’absence d’une gouvernance mondiale acceptée par tous, chaque Etat va tenter de s’en sortir par ses propres moyens, ce qui n’augure pas « des lendemains qui chantent ».
Bernard Marois