Et pour cause, on ne recensera que trois statistiques déterminantes outre-Atlantique, en l’occurrence la balance commerciale d’avril (mardi), les ventes au détail de mai (jeudi) et les prix à la consommation de mai également (vendredi).
Notons par ailleurs que
Mardi 10 juin, 8h45 (heure de Paris) : la production industrielle française reste molle.
Après avoir plongé de 0,8 % en mars, la production industrielle française devrait stagner en avril. C’est du moins ce qu’indiquent les indicateurs d’activité des dernières enquêtes INSEE dans l’industrie. Quant à la production manufacturière, elle ne progresserait que de 0,1 % après une chute de 1,5 % le mois précédent.
Autrement dit, la croissance du PIB pour le deuxième trimestre se présente de plus en plus mal…
Mardi 10 juin, 14h30 : stabilisation du déficit extérieur américain.
Après avoir nettement augmenté en février, notamment sous l’effet du creusement de la facture énergétique, puis reculé à 58,2 milliards de dollars en mars, le déficit extérieur américain devrait quasiment se stabiliser autour des 59 milliards en avril. Dans les prochains mois, l’effet dollar va néanmoins s’intensifier et réduire drastiquement le déficit extérieur américain, même si ce dernier restera élevé notamment à cause de la flambée des cours pétroliers.
Mercredi 11 juin, 8h45 : l’inflation française reste forte.
Après avoir atteint un sommet de 3,2 % en mars, puis s’être repliée à 3 % en avril, l’inflation française devrait reprendre le chemin de la hausse et atteindre de nouveau 3,2 % en mai. Cette tension serait notamment le produit d’un effet de base défavorable, les prix à la consommation ayant augmenté de seulement 0,1 % en mai 2007, contre une hausse de 0,3 % attendue en mai 2008.
Jeudi 12 juin, 14h30 : les ventes au détail se redressent aux Etats-Unis.
Après avoir réservé une relative bonne surprise en mars en progressant de 0,2 %, puis s’être affaissées de 0,2 % en avril, les ventes au détail devraient progresser d’environ 0,6 % en mai. Le début du versement des « tax rebates » devrait effectivement porter ses fruits.
Vendredi 13 juin, 14h30 : l’inflation américaine toujours sous les 4 %.
Si les prix à la consommation devraient augmenter de 0,5 % en mai, notamment sous l’effet des prix énergétiques, ils continueraient de bénéficier d’un effet de base favorable. Ce qui permettrait au glissement annuel de rester sous la barre des 4 % pour le deuxième mois consécutif, à précisément 3,9 %. Notons que, hors énergie et produits alimentaires, les prix progresseraient de 0,2 %, stabilisant également leur glissement annuel à 2,3 %.
Marc Touati
Quels impacts prévisibles des statistiques et évènements de la semaine sur les marchés :