La cause tibétaine et à travers elle la question des droits de l’homme est désormais au cœur des 29èmes Jeux Olympiques qui auront lieu à Pékin du 8 au 24 Août. Ces jeux n’ont pas encore commencé mais les épreuves sont déjà au rendez vous.
Tout d’abord le passage de la flamme à Paris a été un véritable fiasco. Les autorités françaises furent incapables de protéger ce symbole de l’olympisme, malgré les 3000 policiers et les quelques 400 000 Euros dépensés. De plus, le spectacle des autorités chinoises travaillant main dans la main avec la police française, et intervenant très vigoureusement auprès des manifestants, ne fut pas du meilleur effet. Ce triste épisode entache la réputation de la Chine (humiliée aux yeux du monde), de la France (incapable d’assurer une organisation efficace) et enfin des Jeux Olympiques, symboles de fraternité entre les peuples.
Nicolas Sarkozy se retrouve quant à lui dans une situation extrêmement délicate. Economiquement tout d’abord,
Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy s’était beaucoup engagé sur la question des Droits de l’Homme pendant la campagne présidentielle, puisqu’il souhaitait « remettre les droits de l’homme au cœur de la politique ». Il penche désormais vers la « real politik » …. Il lui faut donc arbitrer entre idéalisme politique et réalisme économique. D’ailleurs, la question tibétaine a provoqué quelques dissonances au sein du gouvernement. Ainsi, Rama Yade, jouant pleinement son rôle de secrétaire d’Etat au Droits de l’Homme, a évoqué des « conditions » à imposer
Les Français – quant à eux – sont 62 % à ne pas craindre les représailles de
Si les politiques sont sur le devant de la scène, le CIO (Comité International Olympique) ne joue absolument pas son rôle. N’oublions pas qu’en 2001, lorsqu’il avait attribué les Jeux à Pékin, il avait promis qu’il rappellerait à
Tout ce spectacle est navrant pour les Jeux Olympiques qui restent un symbole de paix, mais avant tout la grande fête du sport sur les cinq continents. Mais les exemples du passé (Moscou en 1980) nous ont montrés qu’il était utopique de vouloir dissocier les jeux de toute contingence politique ou économique.
La phrase de la semaine :
« Vous croyez que cela m’amuse de ne pas pouvoir dénoncer tout ce que je sais, c’est comme ça il faut prendre sur soi » de Bernard Kouchner, Ministre des affaires étrangères (LCI).
Jérôme Boué