La BCE de plus en plus seule.

Cette semaine économico-statistique sera relativement calme et se déroulera presque en une journée, en l’occurrence le jeudi 10 avril.

C’est effectivement ce jour qu’auront lieu les réunions de politique monétaire de la Banque d’Angleterre et de la BCE et que seront publiées les statistiques de la balance commerciale de février aux Etats-Unis.

La BoE devrait baisser son taux de base, tandis que la BCE devrait rester à la hauteur de sa réputation, à savoir « formidable »…

Notons enfin que la Banque du Japon, toujours sans gouverneur, se réunira le 9 avril et devrait maintenir le statu quo monétaire.

Lundi 7 avril, 8h45 (heure de Paris) : le déficit extérieur français se stabilise sur des sommets.

Après une petite baisse en janvier, le déficit extérieur français devrait rester proche des 3,5 milliards d’euros en février. Son niveau annuel continuera donc de flirter avec les 40 milliards d’euros.

Mercredi 9 avril, dans la nuit : la Banque du Japon opte pour le statu quo.

Toujours paralysée par sa crise intérieure et l’absence de gouverneur, la Banque du Japon ne devrait pas se faire remarquer et opter pour le statu quo, notamment parce qu’en dépit du ralentissement inévitable de la croissance nipponne, l’inflation a dernièrement augmenté.

Notons néanmoins que des rumeurs de marchés font état d’une possible baisse dans les prochains mois. De toute façon, que le taux au jour le jour japonais soit de 0,5 % comme actuellement ou de 0,25 %, cela ne changera pas grand chose à la mollesse de la croissance nipponne…

Jeudi 10 avril, 8h45 : la production industrielle française rechute.

Après avoir logiquement rebondi en décembre et janvier derniers, la production industrielle française devrait rechuter en février (- 0,5 %), confirmant que la croissance trimestrielle restera faible et ce tant pour l’industrie que pour l’ensemble du PIB.

Jeudi 10 avril, 13h : la Banque d’Angleterre agit enfin.

Après avoir baissé par surprise son taux de base en décembre dernier, puis avoir maintenu le statu quo depuis, la Banque d’Angleterre devrait de nouveau réduire son taux de base de 25 centimes, mais cette fois-ci sans surprise.

Si l’inflation reste relativement élevée, la forte décélération de l’activité dans la construction ainsi que le net ralentissement dans le secteur financier imposent à la BoE de se montrer plus prudente. Cet assouplissement ne sera donc pas le dernier.

Jeudi 10 avril, 13h45 : la BCE toujours « formidable »…

Bien loin du pragmatisme (certes un peu tardif) de la BoE, la BCE refusera encore d’agir et ce malgré qu’elle ait enfin pris conscience de la gravité de la situation,. Ainsi, le statu quo du taux refi paraît inévitable, même s’il devient de plus en plus absurde.

En fait, comme toujours depuis sa création, la BCE ne réagira qu’après la confirmation et l’aggravation de la crise dans la zone euro, c’est-à-dire lors de l’été prochain.

Jeudi 10 avril, 14h30 : nouveau recul du déficit extérieur américain.

Après avoir légèrement augmenté à 58,2 milliards de dollars en en janvier 2008, contre 57,9 milliards en décembre 2007, le déficit extérieur américain devrait repasser légèrement sous les 58 milliards, à 57,8 précisément.

La baisse du dollar commence effectivement à produire de plus en plus d’effets favorables sur les exportations américaines et à réduire les importations, également affectées par le ralentissement de la demande intérieure. Néanmoins, la nouvelle flambée du baril de pétrole en février devrait limiter l’ampleur de la réduction du déficit extérieur.

 

Marc Touati



 

Quels impacts prévisibles des statistiques et évènements de la semaine sur les marchés :