Il s’agit d’un événement peu commun : pour l’une des rares fois au cours des vingt dernières années,
En fait, cette décision nous apparaît idéale. Et ce, principalement parce qu’elle montre que
Certes, la crise n’est pas terminée. Ainsi, il est quasiment acquis que le PIB américain reculera d’environ 1 % en rythme annualisé au premier trimestre et qu’il devrait connaître une croissance proche de zéro au deuxième trimestre. Néanmoins, compte tenu du fort assouplissement monétaire des derniers mois, mais aussi du plan de relance budgétaire, sans oublier la faiblesse excessive du dollar, la croissance américaine devrait repartir nettement dès le troisième trimestre et avoisiner, selon nos projections, les 4 % en rythme annualisé.
Historiquement et comme le montre le graphique ci-dessous, il faut d’ailleurs savoir que la croissance américaine a toujours réagi positivement à un fort assouplissement monétaire, avec généralement six à neuf mois de décalage. En d’autres termes, la baisse du taux des fonds fédéraux de septembre dernier commence seulement à agir sur l’activité américaine, qui ne profitera à plein des autres assouplissements qu’à partir de l’été prochain, pour ensuite repartir de plus en plus haut. Et ce d’autant que
En attendant et après une période de forte volatilité qui durera encore deux à trois mois, notamment dans le secteur bancaire, les marchés boursiers devraient ainsi reprendre des couleurs à partir de juin prochain.
En fait, aussi étonnant que cela puisse paraître, le détonateur de cette reprise devrait être
Dès lors, à partir du moment où
Le fond du trou est donc bien en train d’être atteint sur le front de la croissance américaine et des marchés boursiers. En revanche, il ne sera touché qu’en fin d’année voire en 2009 en matière de croissance eurolandaise. La triste expérience de 2002-2003 (rebond américain et plongeon eurolandais) est donc en train de se répéter.
Marc Touati
La baisse des taux jouera forcément à la hausse sur la croissance