Et si Emmanuel Macron avait tout simplement « la baraka » ? En effet, en plus d’avoir été élu Président à 39 ans, presque dans un fauteuil, et d’être adulé par la quasi-totalité des médias, il pourrait également bénéficier d’une conjoncture mondiale favorable.
En effet, les taux d’intérêt restent très bas, les marchés boursiers demeurent globalement euphoriques, le prix du baril est repassé sous les 50 dollars et la croissance mondiale devrait atteindre sans difficulté les 3,3 % cette année.
Les dernières enquêtes Markit des directeurs d’achat sont d’ailleurs très favorables à travers le monde, puisqu’il n’y a plus que 5 pays subissant une récession industrielle, contre près d’une vingtaine en septembre dernier.
Seuls cinq pays restent en récession industrielle.
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Sources : Markit, ACDEFI
Symbole parfait de ce renouveau, le Brésil est enfin sur le point de retrouver la croissance. En effet, pour la première fois depuis le printemps 2014, les indices Markit des directeurs d’achat ont dépassé la barre des 50, tant dans les services que dans l’industrie.
Comme le montre le graphique ci-après, le glissement annuel du PIB brésilien devrait ainsi redevenir positif d’ici le troisième trimestre 2017.
Un véritable exploit lorsque l’on sait qu’il y a encore six mois, l’économie brésilienne paraissait incapable de sortir de la récession.
Le Brésil sort enfin de la récession.
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Sources : IBGE, Markit, ACDEFI
Pour autant, il ne faudrait pas aller trop vite en besogne. En effet, à côté du renouveau brésilien, certains pays, pourtant habitués à la croissance forte, affichent des signes d’affaiblissement.
La croissance indienne demeure chahutée.
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Sources : Mospi, Nikkei, ACDEFI
Ainsi, en Inde, après le « clash » lié à la démonétisation des billets de 500 et 1000 roupies en décembre 2016, puis un net rebond technique, les indices Nikkei des directeurs d’achat ont stagné dans l’industrie et nettement reculé dans les services. Dans ces derniers, la barre des 50 a même été touchée (à 50,2 précisément), présageant d’un nouveau ralentissement de la croissance indienne.
Même son de cloche du côté de LA locomotive mondiale, à savoir la Chine. Et pour cause, en avril, les indices Caixin des directeurs d’achat ont nettement baissé tant dans l’industrie que dans les services, pour atteindre des niveaux de respectivement 50,3 et 51,5.
Même s’il n’y a évidemment toujours pas péril en la demeure, la croissance chinoise pourrait repartir à la baisse au cours des prochains trimestres.
L’économie chinoise suscite de nouveau des inquiétudes.
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Sources : NBSC, Caixin, ACDEFI
Quant à la zone euro, si son économie se porte mieux, elle reste néanmoins fragile, d’autant que l’euro s’apprécie, ce qui ne manquera pas de ralentir la croissance de l’UEM.
La remontée de l’euro pourrait freiner la croissance de l’UEM.
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Sources : Eurostat, ACDEFI
Dans ce cadre, avec une croissance d’au mieux 2 % aux Etats-Unis et 1,6 % dans la zone euro (1 % en France), la croissance mondiale ne pourra pas dépasser significativement les 3,3 % en 2017.
Ce qui rappelle que la flambée récente des marchés boursiers demeure très excessive par rapport à la réalité économique mondiale.
La baisse des marchés boursiers ne devrait pas tarder…
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Sources : Eurostat, ACDEFI
Dans ce cadre, une forte baisse des indices boursiers apparaît bien inévitable et ne devrait d’ailleurs pas tarder. Eh bien oui, la « baraka », ce n’est pas éternel…