Etats-Unis : la croissance et l’emploi restent mous.

 

Cette semaine économico-statistique sera particulièrement chargée, avec plus de quinze publications déterminantes des deux côtés de l’Atlantique. Pour éviter d’être trop long, nous n’aborderons que les principales. A savoir, aux Etats-Unis, les commandes de biens durables (lundi), l’indice de confiance des ménages du Conference Board (mardi), le PIB du quatrième trimestre et le FOMC (mercredi), les chiffres de l’emploi et l’enquête ISM dans l’industrie (vendredi).

Dans la zone euro, il faudra notamment surveiller l’enquête de conjoncture de la Commission européenne (mercredi), la consommation des ménages en France, le chômage allemand et l’inflation eurolandaise (jeudi) et, enfin, la version finale des enquêtes PMI des directeurs d’achat (vendredi).

 

Lundi 28 janvier, 14h30 (heure de Paris) : les commandes de biens durables croissent encore aux Etats-Unis.

Dans le sillage de leur rebond de novembre, les commandes de biens durables devraient continuer de croître, aux alentours de 1 % en décembre (après 0,8 % en novembre). Hors transport, elles ne progresseraient que de 0,2 %, après avoir néanmoins augmenté de 1,6 % en novembre. De quoi confirmer que l’investissement et la consommation vont rester soutenus outre-Atlantique, sans néanmoins faire des étincelles.

 

Mardi 29 janvier, 16h : quasi-stabilisation de la confiance des ménages américains.

En dépit de l’amélioration du marché du travail et de la relative faiblesse des cours des matières premières, les ménages américains restent inquiets. Leur indice de confiance calculé par le Conference Board progresserait ainsi modérément à 65,5 en janvier, contre 65,1 le mois précédent.

 

Mercredi 30 janvier, 11h : l’indice de sentiment économique de la zone euro repart à la baisse.

Après deux mois de net rebond, l’indice de sentiment économique de la zone euro calculé par la Commission Européenne devrait repartir en légère baisse en janvier. Il passerait ainsi de 87 à 86,5. Un niveau toujours en phase avec le prolongement de la récession.

 

Mercredi 30 janvier, 14h30 : petite croissance pour l’Oncle Sam au quatrième trimestre 2012.

Après avoir atteint 3,1 % au troisième trimestre, la progression annualisée du PIB américain tomberait à 1,5 % au quatrième trimestre. C’est du moins ce qu’indiquent les augmentations mesurées des ventes au détail en volume et de la production industrielle. Si les Etats-Unis ont bien évité la rechute en 2012, ils restent néanmoins très fragiles.

 

Mercredi 30 janvier, 20h15 : Statu quo de la Fed, encore et toujours.

Dans le double contexte d’une croissance appréciable mais modérée et d’une inflation largement sous contrôle, la Fed ne peut que continuer à maintenir le statu quo monétaire. Et ce, au moins jusqu’au printemps 2014.

 

Jeudi 31 janvier, 8h45 : La consommation des ménages français baisse en décembre.

Entre l’augmentation du chômage, la faiblesse du pouvoir d’achat et l’attentisme pré-soldes, la consommation des ménages a vraisemblablement reculé de 0,5 % en décembre dans l’Hexagone. Son glissement annuel devrait également baisser à – 0,5 %. Comme cela est déjà le cas depuis deux ans, la consommation n’est plus ce moteur indéfectible qui a fait les beaux jours de la croissance de française 1998 à 2008. Et, avec l’augmentation des impôts à venir, la situation ne va pas s’améliorer.

 

Jeudi 31 janvier, 11h : l’inflation eurolandaise se stabilise en janvier.

L’inflation eurolandaise continue de rester sage. Ainsi, selon nos estimations et grâce notamment à la stabilisation des cours des matières premières et aux effets soldes dans de nombreux pays eurolandais, la première version de l’inflation de janvier devrait faire état d’un glissement annuel stabilisé à son niveau de décembre, en l’occurrence 2,2 %.

 

Vendredi 1er février, 14h30 : le chômage américain stagne à 7,8 %.

Après avoir atteint 155 000 en décembre, les créations d’emploi devraient reculer vers 120 000 personnes en janvier. De quoi stabiliser le taux de chômage à 7,8 % Un niveau qui n’est certes pas catastrophique, mais qui reste trop élevé pour permettre le retour d’une croissance forte et durable outre-Atlantique.

 

Vendredi 1er février, 16h : petite baisse pour l’indice ISM dans l’industrie manufacturière.

Confirmant ce contexte mi-figue mi-raisin de l’économie américaine, l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière devrait légèrement reculer en janvier. Il atteindrait un niveau de 50,5, contre 50,7 le mois précédent. L’industrie demeurerait donc sur le chemin de la croissance, tout en restant très fragile.

Marc Touati