La job machine américaine se redresse progressivement.

 

L’actualité économico-statistique sera dense cette semaine aux États-Unis. Nous connaitrons tout d’abord les indices ISM dans le secteur manufacturier (mardi), puis dans les services (jeudi). Mercredi nous suivrons la réunion du FOMC et la décision sur le taux des fed funds. Enfin nous prendrons connaissance vendredi du rapport sur l’emploi pour le mois d’octobre.

De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons dans la zone euro la première estimation de l’inflation pour le mois d’octobre (lundi) ainsi que la réunion de politique monétaire de la BCE et la décision sur le taux refi (jeudi).

 

Lundi 31 octobre, 11h (heure de Paris) : l’inflation eurolandaise se stabilise en octobre.

Au-dessus de la barre des 2 % depuis décembre 2010, l’inflation eurolandaise qui s’était stabilisée en août (+2,5 %) a bondi en septembre pour atteindre + 3 %. Alors que les cours des matières premières et notamment énergétiques régressent, l’inflation eurolandaise devrait toutefois demeurer inchangée en octobre a +3 %.

 

Mardi 1er novembre, 15h : l’indice ISM manufacturier se stabilise en octobre.

Après avoir retrouvé quelques couleurs en juin (55,3), l’indice ISM manufacturier s’est stabilisé autour des 51 pour afficher un niveau de 51,6 en septembre. A l’inverse de la zone euro où l’indice PMI est tombé à 47,3, les Etats-Unis font preuve de résistance et l’indice ISM manufacturier devrait afficher une petite hausse à un niveau de 52 en octobre.

 

Mercredi 2 octobre, 17h30 : statu quo sans surprise pour les taux des fed funds en novembre

Alors que le taux de chômage affiche un niveau de 9,1% depuis juillet, que l’inflation est au plus haut depuis septembre 2008 (+3,9 %) et que la croissance reste faible en phase de reprise économique, l’Oncle Sam ne souhaite prendre aucun risque. Par conséquent les taux des fed funds demeureront inchangés en novembre. Ce statu quo pourrait durer jusqu’à la mi-2013.

 

 


Jeudi 3 novembre, 13h45 : pas de changement pour le taux refi de la BCE en novembre

Alors que la crise de la dette grecque s’est intensifiée, la BCE a néanmoins augmenté son taux refi à deux reprises (en avril et en juillet) pour atteindre 1,50 %. La progression de l’inflation qui a atteint 3 % en octobre, confirme que les hausses de taux de la BCE étaient totalement inappropriées puisque l’inflation ne résultait pas d’un excès de demande mais d’une augmentation des cours des matières premières. En appréciant l’euro, la BCE n’a donc fait que casser la croissance eurolandaise et aggraver le marasme. De surcroît alors que son mandat s’achève, Jean Claude Trichet n’a pas ouvert la porte même à court terme à une baisse du taux refi. Mario Draghi, pour sa première réunion à la présidence de la BCE le 3 novembre, devrait donc laissé le taux refi inchangé. Pis, dans l’avenir, ce dernier pourrait vouloir gagner en crédibilité en apparaissant plus « allemand » que les allemands. En d’autres termes le changement de politique n’est pas pour demain, condamnant la zone euro à une petite croissance.

 

Jeudi 3 novembre, 15h: l’indice ISM non-manufacturier retrouve le chemin de la hausse en octobre.

Aux alentours des 53 depuis juin, l’indice ISM non-manufacturier résiste mais peine à trouver une tendance haussière. Pour le mois d’octobre, cet indice devrait retrouver le chemin de la hausse pour atteindre un niveau de 54. Cet indicateur avancé de la croissance américaine nous confirme qu’à l’inverse de la zone euro, les États-Unis vont éviter la récession.

 

Vendredi 4 novembre, 13h30 : la job machine américaine se redresse progressivement en octobre.

Alors que le mois d’août avait été relativement décevant avec seulement 57 000 créations d’emplois, le mois de septembre a indiqué un léger mieux avec 103 000 nouveaux emplois. Cependant, le taux de chômage est resté élevé à un niveau de 9,1 %. Pour le mois d’octobre, à l’image de la croissance américaine, le marché de l’emploi devrait se redresser progressivement pour afficher 100 000 créations d’emplois. En revanche, le taux de chômage devrait demeurer stable pour un quatrième mois consécutif.

 

 

Jérôme Boué