Etats-Unis : la reprise de l’emploi reste timide.

 

L’actualité économico-statistique aux Etats-Unis sera marquée par la publication de l’indice ISM non-manufacturier (mercredi) ainsi que par le rapport sur l’emploi pour le mois de juin (vendredi).

 

De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons jeudi les réunions de politique monétaire de la BoE et de la BCE ainsi que leurs décisions respectives sur le taux de base et le taux refi.

 

Mercredi 6 juillet, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM non-manufacturier marque le pas en juin.

 

Après s’être approché des 60 en février (59,7) l’indice ISM non-manufacturier a retrouvé le chemin de la baisse pour atteindre 54,6 en mai. Alors que la reprise outre-Atlantique manque cruellement de dynamisme, cet indicateur avancé de la croissance américaine devrait se replier légèrement en juin à un niveau de 54. Plus globalement, le PIB américain ne devrait pas dépasser les 3% de croissance cette année.

 

Jeudi 7 juillet, 13h : Statu quo pour le taux de base outre-Manche en juillet.

 

Alors que la croissance reste molle outre-Manche, et en dépit d’une inflation qui affiche un niveau de 4,5 % en mai, la Banque d’Angleterre qui ne veut prendre aucun risque, devrait laisser son taux de base inchangé en juillet. Un relèvement des taux par la BoE n’est pas à l’ordre du jour avant le printemps-été 2012.

 


 

Jeudi 7 juillet, 13h45 : la BCE joue une fois de plus contre son camp.

 

Malgré une croissance structurellement molle et une inflation qui s’est stabilisé à +2,7 % en juin, la BCE pourrait augmenter son taux refi de 0,25 pt à 1,50 %, comme elle l’a laissé entendre lors de sa dernière réunion. L’institut francfortois contribuera ainsi à apprécier un euro déjà trop fort et donc à affaiblir davantage la croissance eurolandaise qui ne devrait pas dépasser les 2 % cette année.

 

Vendredi 8 juillet, 14h30 : le taux de chômage repart à la baisse en juin aux Etats-Unis.

 

Les créations d’emplois en période de reprise économique restent particulièrement faibles outre-Atlantique. Ainsi la job machine américaine n’a créé que 54 000 postes en mai et le taux de chômage a encore progressé pour afficher un niveau de 9,1 % en mai.

Alors que le cercle vertueux investissement-emploi-consommation est bien en place et que le prix des matières premières s’est replié, la job machine américaine devrait retrouver quelques couleurs en juin. Nous anticipons en effet 90 000 créations d’emplois et une petite baisse du taux de chômage à 9 % sur la période.

 

Jérôme Boué