Depuis bientôt une semaine, on ne parle quasiment que d’un même et seul sujet, qui occupe au moins la moitié des journaux télévisés, monopolise une bonne partie des sites internet d’information et dope le tirage des quotidiens nationaux. S’agit-il de la crise grecque ? De la guerre en Libye ? Des émeutes en Syrie ou au Yemen ? Des éventuelles représailles à la suite de la mort de Ben Laden ? Pas du tout. Comme par enchantement, tous ces sujets qui faisaient craindre le pire il y a encore quelques jours ont presque disparu du paysage médiatique.
Ce dernier est donc désormais focalisé sur une seule affaire : l’arrestation de Dominique Strauss Kahn. Bien entendu, compte tenu du poste occupé par celui-ci au moment des faits, en l’occurrence Directeur Général du Fonds Monétaire International, l’information est importante. Et ce d’autant qu’il était également pressenti comme candidat, voire comme vainqueur potentiel, des élections présidentielles françaises de 2012. De là à en faire la préoccupation principale des Français pendant au moins une semaine et certainement encore beaucoup plus, il y a peut-être une « légère » exagération.
Certes, les symboles sont forts. En quelques heures, celui qui était perçu comme l’un des « maîtres » du monde économique et financier se retrouve accusé, humilié et incarcéré dans une cellule de
Pourtant, au lieu de relativiser et de prendre du recul, de nombreuses personnalités politiques et économiques sont montées au créneau en passionnant le débat et en dramatisant les conséquences économiques et financières de l’arrestation de DSK. Certains ont crié au complot, d’autres ont indiqué que ces évènements les empêchaient de dormir. Enfin, une grande majorité de ces passionnés n’a pas hésité à avancer que, sans DSK, le FMI allait perdre sa crédibilité, que la crise grecque allait redoubler d’intensité, voire que la zone euro exploserait…
Et pourquoi pas le déclenchement d’une guerre entre
En ce qui concerne son remplaçant, il est vrai que le poste était implicitement promis à une personnalité du monde émergent. Néanmoins, cette promesse à demi-mot date de 2007-2008. Et, à l’époque, le FMI et son conseil d’Administration étaient loin d’imaginer qu’un pays de la zone euro aurait besoin de leur soutien. Aujourd’hui, compte tenu de cette crise et des circonstances du départ de DSK, il paraît clair qu’une certaine continuité dans
De même, il ne faut pas exagérer l’impact que l’affaire du Sofitel de New York pourrait avoir sur l’image de
Pour autant, l’éviction de DSK de la présidentielle française aura des conséquences dans l’Hexagone. En effet, même si ce dernier n’était pas assuré de passer les primaires socialistes, puis d’être élu Président, il paraissait susceptible de garantir une certaine crédibilité de
Si cet espoir n’était évidemment pas garanti, il a désormais complètement disparu. En d’autres termes, si Martine Aubry ou François Hollande sont élus Président(e) de
Marc Touatii