La mollesse économique se généralise.

Les dernières enquêtes des directeurs d’achat ont livré leur verdict : la faiblesse de l’activité industrielle se généralise. La récession industrielle s’impose dans 15 pays et en menace six. En août, seul un pays est sorti de la « zone rouge », en l’occurrence le Royaume-Uni, qui efface déjà le choc du Brexit. Merci la dépréciation de la livre sterling !

 

L’industrie mondiale reste en souffrance.

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Sources : Markit, ACDEFI

A l’inverse, d’autres pays replongent dans la baisse de l’activité industrielle. A commencer par les Etats-Unis. L’indice ISM a ainsi chuté de 52,9 en juillet à 49,4 en août.

 

La croissance américaine va rester faible.

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Sources : BEA, ISM, ACDEFI

Encore plus inquiétant, l’indice ISM dans le secteur non-manufacturier a également dégringolé de 5,1 points sur le seul mois d’août. Avec un niveau de 51,4, il demeure certes au-dessus de la zone de récession, mais atteint un plus bas depuis janvier 2010.

Comme le montre le graphique précédent, le glissement annuel du PIB américain devrait ainsi se stabiliser autour de 1,2 % au moins jusqu’au début 2017.

En Chine, la baisse de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie a fort heureusement été compensée par l’augmentation de l’indice correspondant dans les services. Il faut néanmoins s’attendre à un nouveau ralentissement de la croissance chinoise qui va progressivement se stabiliser autour des 6 %.

 

L’économie chinoise affaiblie par son industrie, mais raffermie par les services.

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Sources : NBSC, Eurostat, ACDEFI

La situation est évidemment bien plus préoccupante au Brésil. En effet, après une remontée notable en juin-juillet, notamment dans le sillage des jeux olympiques, les indicateurs des directeurs d’achat sont repartis à la baisse.

 

L’économie brésilienne demeure fragile.

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Sources : IBGS, Markit, ACDEFI

Dans l’industrie, l’indice Markit PMI perd ainsi 0,3 point à 45,7. Et dans les services, il plonge de 2,9 points à 42,7. Il reste néanmoins à espérer que l’arrivée de Michel Temer à la tête du Brésil va progressivement calmer les esprits et permettre au PIB de reprendre le chemin de la hausse.

C’est d’ailleurs ce qu’anticipent les investisseurs, comme en témoignent la bonne santé de l’indice Bovespa et la remontée puis la stabilisation du réal.

 

Les marchés veulent croire à la renaissance du Brésil.

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Source : ACDEFI

Enfin, pour terminer ce tour d’horizon des perspectives de l’économie internationale, le ralentissement de la zone euro a encore été confirmé par la révision baissière des indices Markit dans l’industrie et les services en août. Dans ce cadre, la croissance eurolandaise va progressivement repartir vers 1 %, niveau qui devrait se maintenir en 2017.

 

Zone euro : le retour vers une croissance de 1 % est confirmé.

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Sources : Eurostat, Markit, ACDEFI

Au total, nous sommes donc contraints de confirmer notre prévision d’une croissance mondiale de 2,4 % pour 2016.

Quant à 2017, nous anticipons que celle-ci continuera de décélérer, atteignant 2,3 % (cf. le tableau détaillée de nos prévisions ci-dessous). Ce ne sera donc pas dramatique, mais néanmoins bien loin de la moyenne depuis 1980 (en l’occurrence 3,5 %) et en fort décalage avec la flambée des marchés boursiers internationaux.

Dès lors, ces derniers devraient nettement baisser au cours des prochains mois, notamment aux Etats-Unis et dans les pays de la zone euro.

 

Marc Touati

 

Déjà amorcé en 2015, le ralentissement de la croissance mondiale se prolonge en 2016 et 2017.

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Sources : FMI, prévisions ACDEFI