Zone euro : la croissance molle s’installe.

 

L’actualité économico-statistique sera calme cette semaine aux Etats-Unis où nous suivrons essentiellement la balance commerciale pour le mois de septembre (mercredi).

De ce côté de l’Atlantique, nous prendrons connaissance des comptes nationaux eurolandais pour le troisième trimestre (vendredi) et nous suivrons le chiffre de l’inflation en France pour le mois d’octobre (mercredi).

 

Mercredi 10 novembre, 7h30 (heure de Paris) : l’inflation reste faible dans l’hexagone.

 

Après avoir effectué une petite remontée technique en août à +0,2 % du fait de la fin des soldes, les prix à la consommation en France ont reculé de 0,1 % en septembre portant leur glissement annuel à 1,6 %. Pour le mois d’octobre, les prix à la consommation devraient progresser de 0,2% et leur glissement annuel restera particulièrement faible à 1,7 %, confirmant que le risque de déflation est toujours présent. En moyenne annuelle, l’inflation hexagonale devrait avoisiner les 1,5 % cette année.

 

Mercredi 10 novembre, 14h30 : le déficit commercial américain se réduit en septembre.

 

Après un recul significatif en juillet interrompant trois mois de hausse, le déficit commercial américain s’est à nouveau creusé en août pour atteindre 46,35 milliards de dollars. Pour le mois de septembre, tiré par la baisse des cours du baril en août allégeant mécaniquement la facture énergétique, le déficit extérieur américain devrait se réduire et atteindre 44,2 milliards de dollars.

 

Vendredi 12 novembre, 11h00 : la croissance molle s’installe dans la zone euro.

 

Les 1% de croissance eurolandaise atteint au deuxième trimestre 2010, soit un plus haut depuis le deuxième trimestre 2006, ne doivent pas faire oublier que la zone euro reste très fragile. En effet, cette bonne performance était principalement due au rebond du PIB allemand qui a affiché une croissance de 2,2 % au deuxième trimestre. Cependant, malgré des exportations structurellement fortes et des réformes qui portent désormais leurs fruits, l’économie allemande dont la population vieillit devrait voir sa croissance ralentir pour atteindre un petit 0,2 % au troisième trimestre. Ne pouvant malheureusement plus compter sur la locomotive allemande, ni sur les autres pays membres, la zone euro devrait afficher une croissance de 0,3 % au troisième trimestre portant son glissement annuel à + 1,8 %.

Sur l’ensemble de l’année, la croissance eurolandaise devrait atteindre 1,8 %, voir 1,5 % si l’euro continue de s’apprécier.

 

 

 

Jérôme Boué