Déflation : les Etats-Unis en sortent, la zone euro s’y enfonce.

De la même façon que le taux de chômage américain reste largement inférieur à celui de la zone euro, l’évolution des prix détone entre les deux côtés de l’Atlantique. Ainsi, aux Etats-Unis, les prix ont continué d’augmenter en avril : + 0,4 % sur un mois et + 1,1 % sur un an. Hors énergie et produits alimentaires, l’inflation américaine reste supérieure à 2 %, précisément 2,1 %. Face à cette reflation logique, la Fed va donc avoir du mal à maintenir le statu quo de son taux objectif des federal funds. Et ce d’autant que le taux de chômage de plein-emploi (en l’occurrence 5 %) perdure. Bien loin de ce mouvement appréciable de remontée contenue de l’inflation, la zone euro reste enlisée dans la déflation. Ainsi, le glissement annuel des prix en avril y a été confirmé à – 0,2 %. Encore plus problématique, l’inflation sous-jacente (c’est-à-dire hors énergie et alimentaire) a nettement baissé à seulement 0,7 % en avril. De quoi confirmer que la BCE n’a pas réussi à inverser les pressions déflationnistes…