Zone euro, Allemagne, France : une croissance surprenante qui ne va pas durer.

Les comptables d’Eurostat se sont finalement trompés lors de leur première estimation du PIB eurolandais du premier trimestre 2016. Celui-ci n’a effectivement pas progressé de 0,6 % comme annoncé initialement mais de 0,5 %. Son glissement annuel est également revu en baisse de 0,1 point à 1,5 %. Après trois trimestres consécutifs à 1,6 %, le glissement annuel du PIB eurolandais enregistre donc son premier repli depuis le deuxième trimestre 2014. Pour autant, en dépit de cette révision baissière, la croissance de la zone euro du premier trimestre reste encore surprenante par sa vigueur. En effet, elle ne colle ni à l’évolution récente des indicateurs avancés, ni à celle de la production industrielle. En conséquence, la bonne performance du premier trimestre n’est pas extrapolable et devrait être corrigée au deuxième trimestre. Et cela sera valable pour la grande majorité des membres de l’UEM. A commencer par l’Allemagne et la France…