France, Brésil : la dure réalité reprend le dessus.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour l’économie française. En effet, il y a une dizaine de jours et de façon très surprenante, tout paraissait lui sourire : 60 000 chômeurs de moins en mars, hausse de 0,5 % du PIB au premier trimestre, notamment grâce à une forte augmentation de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises. Loin de cette euphorie apparente et passagère, les statistiques publiées ces derniers jours ont rappelé la difficile réalité de l’économie hexagonale. Ainsi, à côté de la nette régression des exportations en mars, les indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie et les services d’avril ont été révisés à la baisse. En fait, que ce soit dans l’industrie ou les services, la France est la lanterne rouge de la zone euro. Piètre réconfort, l’état lamentable des indices Markit français reste encore moins dramatique que ceux relatifs à l’économie brésilienne. Cette dernière retrouve d’ailleurs la palme de la plus forte récession industrielle selon les enquêtes Markit d’avril. Selon ces dernières, 16 pays seraient en récession industrielle (dont la France, le Royaume-Uni et Singapour) et 3 sur le point d’y entrer (dont les Etats-Unis). Autrement dit, le ralentissement mondial est toujours loin d’être terminé.