Moderniser l’économie française : mission impossible…

Après le CICE, puis le pacte de responsabilité et, bien entendu, la loi Macron, c’est au tour de la « loi travail » d’accoucher d’une souris. En effet, c’est à chaque fois la même ritournelle : on nous fait croire que les réformes à venir sont révolutionnaires, mais elles s’avèrent n’être finalement que des réformettes, voire des mesures contre-productives. Ainsi, en dépit des apparents cadeaux contenus dans le CICE et le pacte de responsabilité, la pression fiscale globale qui pèse sur les entreprises françaises a augmenté. De même, étant soumise à la validation des syndicats au sein des entreprises, la seule véritable avancée de la loi Macron, en l’occurrence l’élargissement de l’ouverture des commerces le dimanche, n’a quasiment pas vu le jour. L’exemple malheureux de la Fnac nous l’a dernièrement rappelé. Enfin, relativement appréciable dans sa première mouture, la « loi travail » a finalement été vidée de sa substance, rappelant que la modernisation de l’économie française relève de la mission impossible. C’est malheureusement bien connu : les Français ne savent pas faire des réformes, mais seulement des révolutions. C’est en défendant cet adage d’un autre temps que, depuis trois décennies, les différents gouvernements de l’Hexagone ont refusé d’engager la réforme en profondeur et la modernisation de nos structures économiques. Seul hic, mais il est de taille : une « révolution », on sait quand elle commence, mais on ne sait pas quand et surtout comment elle se termine. Plutôt que d’en arriver là, il serait donc beaucoup plus opportun d’engager le pays dans de véritables réformes, en les expliquant aux Français avec pédagogie et indépendamment des partis pris politiciens. La question reste simplement de savoir si les hommes et femmes politiques français en ont la volonté et/ou le courage. Pour le moment, la réponse est clairement négative. Dommage.