Vivement une vraie « loi Travail » en France !

L’acharnement des syndicats et de certains étudiants contre la « loi travail » fait vraiment peine à voir. Il montre notamment que le chômage n’est malheureusement pas près de baisser dans notre « pauvre France ». Car ne nous leurrons pas : la loi El Khomri est encore très loin d’une vraie libération du marché du travail français. En effet, dans le prolongement de la réduction du coût du travail et de la fin du caractère obligatoire des 35 heures (pour lesquels nous militons depuis des années), la France doit également remédier au plus vite à l’autre grand handicap de son marché du travail : une rigidité et une complexité sans égal. Pour l’illustrer, un simple fait vaut mieux que de longs discours : déjà épais de 2 600 pages en 2005, le code du travail français compte actuellement environ 3 500 pages, contre environ 100 pages en Suisse et 500 en Allemagne. Évidemment, en lisant ces quelques lignes, certains ne manqueront pas de crier à la manipulation ou encore à la promotion de l’ultralibéralisme. Ils sont malheureusement, parfois bien malgré eux, le reflet des archaïsmes qui ont fait passer la France du statut de puissance de premier plan à celui de pays en déclin. Bien sûr, les salariés doivent être défendus. Il existe aussi des patrons voyous à la cupidité débordante. Il ne s’agit néanmoins que d’exceptions qui confirment la règle : la création d’emplois dans l’Hexagone est structurellement freinée par un marché du travail trop rigide qui exerce une pression réglementaire souvent insupportable, en particulier pour les PME. Il est donc grand temps de mettre fin à la dictature d’un code du travail prohibitif et d’une inspection du même nom qui voit toutes les entreprises comme esclavagistes. Ne l’oublions jamais : ce sont les entreprises qui créent des emplois et pour qu’elles le fassent il faut instaurer des conditions favorables. Alors écrivons-le sans détour : la « loi travail » de l’actuel gouvernement, qui ne verra d’ailleurs certainement jamais le jour en l’état, n’est qu’une réformette. Voici ce que serait une vraie réforme structurelle du marché du travail…