Chine, zone euro, France : soft ou hard landing ?

Sans surprise, le FMI a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le monde et pour la France en 2016, à respectivement 3,4 % et 1,3 %. Il se rapproche donc des nôtres, mais en demeure encore loin (en l’occurrence 2,4 % et 0,7 %). Il faut dire que, pour le moment, au regard des statistiques officielles, tout paraît sous contrôle, en particulier en Chine. Ainsi, en dépit de la forte baisse des indicateurs des directeurs d’achat dans l’industrie et les services, le glissement annuel chinois est resté soutenu à 6,8 % au quatrième trimestre 2015. Même excès d’optimisme sur le front de la zone euro, puisque le FMI y prévoit une croissance de 1,7 % (en hausse de 0,1 point par rapport à ses précédentes anticipations), contre 0,9 % par nos soins. Là aussi, les derniers indicateurs avancés n’ont vraisemblablement pas été intégrés dans la vision du FMI. Dans ce contexte de ralentissement germano-eurolandais et comme cela s’observe depuis 2008, la situation de l’économie française est malheureusement encore plus préoccupante…