La BCE peut créer la surprise en abaissant son taux refi

 

L’actualité économico-statistique aux États-Unis sera marquée cette semaine par la publication de l’indice ISM non-manufacturier (mardi), ainsi que par les chiffres de la balance commerciale (vendredi).

De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons les réunions de politique monétaire de la BCE (mercredi) puis de la BoE (jeudi).

 

Mardi 5 juin, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM non-manufacturier composite se stabilise en mai.

Après avoir atteint 57,3 en février, un plus haut depuis un an, l’indice ISM non-manufacturier n’a cessé de se replier depuis lors pour tomber à 53,5 en avril. Pour le mois de mai, nous anticipons une stabilisation de cet indice qui pourrait afficher un niveau de 53 soit au-delà de la barrière des 50. Alors que les services représentent environ 75 % de la croissance outre-Atlantique, cet indicateur avancé du PIB nous signale que les États-Unis éviteront bien la récession.

 

Mercredi 6 juin, 13h45 : la BCE pourrait baisser son taux refi en juin

Alors que la zone euro est au bord de l’explosion, que l’inflation a régressé en mai et que la récession s’installe durablement, la BCE pourrait intervenir et baisser son taux refi de 0,25 point pour tomber à 0,75 %.

 


Jeudi 7 juin, 13h : la BoE laisse son taux de base inchangé en juin.

Après avoir reculé de 0,3 % au quatrième trimestre 2011, le PIB anglais a réédité cette triste performance au premier trimestre 2012. En d’autres termes, ces deux trimestres consécutifs en territoire négatif signifient le retour officiel de la récession outre-Manche. Par conséquent, la Banque d’Angleterre laissera logiquement son taux de base inchangé à 0,50 % en juin.

Vendredi 8 juin, 14h30 : le déficit commercial américain recule significativement en avril.

Le déficit commercial américain qui s’était réduit de 7 milliards de dollars en février pour tomber à 45,41 milliards est malheureusement reparti à la hausse en mars tiré par la hausse du baril, pour atteindre 51,82 milliards de dollars. Pour le mois d’avril, bénéficiant de la baisse des matières premières et notamment énergétiques, le déficit commercial devrait se réduire à 48,5 milliards.

 

Jérôme Boué