L’actualité économico-statistique sera particulièrement dense cette semaine outre-Atlantique. Nous suivrons l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board (mardi) ainsi que la deuxième estimation du PIB pour le premier trimestre (jeudi). Enfin nous prendrons connaissance vendredi du rapport sur l’emploi pour le mois de mai, suivi des revenus des ménages américains pour finir par l’indice ISM manufacturier.
De ce côté de l’Atlantique, nous connaîtrons l’indice de sentiment économique ainsi que l’inflation dans la zone euro (respectivement mercredi et jeudi).
Mardi 29 mai, 16h (heure de Paris) : petite hausse de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board outre-Atlantique.
Après avoir gagné dix points en février à 71,6 l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board s’est stabilisé autour des 69 en mars-avril. Pour le mois de mai, tiré par la baisse des cours du baril qui a soutenu le pouvoir d’achat des ménages, cet indice pourrait afficher un niveau de 70.
Mercredi 30 mai, 11h : L’indice de sentiment économique eurolandais recule encore en mai.
L’indice de sentiment économique eurolandais qui s’est stabilisé à 94,5 en mars est reparti à la baisse en avril à 92,8, soit son niveau du mois de décembre 2011. Pour le mois de mai cet indicateur avancé de la croissance eurolandaise pourrait encore régresser pour se situer à 91,8. En d’autres termes, la récession devrait se prolonger dans la zone euro.
Jeudi 31 mai, 11h : l’inflation eurolandaise reste stable en mai.
En dépit de la baisse des cours du pétrole en mai l’inflation eurolandaise devrait rester stable à un niveau de 2,6 % en mai. En effet, l’indice des prix à la consommation qui avait affiché une croissance nulle en mai 2011, pourrait demeurer inchangée en mai 2012. Dans les mois à venir, tirée par des effets de base positifs l’inflation eurolandaise devrait progressivement repartir à la baisse.
Jeudi 31 mai, 14h30 : petite révision baissière pour le PIB américain au premier trimestre.
Aux États-Unis, les comptes nationaux du premier trimestre 2012 ont indiqué une progression du PIB de 2,2 % en rythme annualisé contre +2,5 % attendu par le consensus. Le détail statistique a montré que la consommation des ménages reste le premier moteur de la croissance outre -Atlantique avec une hausse de 2,9 % contre +2,1 % au quatrième trimestre 2011. Alors que le déficit commercial s’est alourdit et que la consommation des ménages ralentit, le PIB américain pourrait connaître une petite révision baissière et reculer à 1,8 % en rythme annualisé au premier trimestre.
Vendredi 1er juin, 14h30 : petite embellie en mai sur le front de l’emploi aux États-Unis.
Si les statistiques de l’emploi avaient été décevantes en mars avec seulement 154 000 nouveaux postes outre-Atlantique, le rapport du mois d’avril indique que la job machine américaine n’est toujours pas à la hauteur des attentes. En effet, cette dernière n’a créé que 115 000 emplois en avril contre 160 000 attendus par le consensus. Parallèlement, le taux de chômage qui avait reculé à 8,2 % en mars s’est encore replié en avril à un niveau de 8,1 %, un plus bas depuis janvier 2009. Pour le mois de mai l’emploi devrait connaître une petite embellie avec la création de 150 000 nouveaux postes. Par ailleurs, le taux de chômage pourrait se stabiliser à un niveau de 8,1 %.
Vendredi 1er juin, 14h30 : les revenus et les dépenses des ménages américains progressent encore en avril.
Alors que l’emploi se redresse progressivement et que les prix de l’essence reculent, les revenus des ménages américains pourraient croître de 0,3 % en avril. Parallèlement, leurs dépenses devraient afficher une progression similaire.
Vendredi 1er juin, 16h : léger recul pour l’indice ISM manufacturier en mai aux États-Unis.
L’indice ISM manufacturier en hausse depuis mars 2012, a atteint un niveau de 54,8 en avril soit un plus haut depuis juin 2011. Pour le mois de mai,cet indice qui a gagné plus de deux points depuis février, pourrait légèrement reculer à 54. Largement au-dessus de la barre des 50,cet indicateur avancé de la croissance nous confirme que les États-Unis éviteront la récession.
Jérôme Boué