L’emploi retrouve quelques couleurs outre-Atlantique.

 

L’actualité économico-statistique sera dense cette semaine aux Etats-Unis. Nous prendrons connaissance des indices ISM dans l’industrie manufacturière (lundi) et dans les services (mercredi). Nous suivrons également les revenus et les dépenses des ménages américains (mardi) pour finir par le rapport sur l’emploi pour le mois de juillet (vendredi).

 

De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons jeudi les réunions de politique monétaires de la BoE et de la BCE ainsi que leurs décisions respectives sur le taux de base et le taux refi.

 

Lundi 1er aout, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM manufacturier se stabilise en juillet outre-Atlantique.

 

Après avoir affiché une bonne tenue jusqu’en avril l’indice ISM manufacturier a chuté de près de sept points en mai à 53,5 pour se reprendre en juin (55,3). Ce petit rebond devrait être de courte durée et cet indice pourrait se stabiliser à un niveau de 55 en juillet confirmant la faiblesse de la reprise dans le secteur industriel.

 

Mardi 2 aout, 14h30 : petite hausse pour les revenus et les dépenses des ménages américains en juin.

 

Après le rebond de 1,1 % en janvier les revenus des ménages américains progressent à un rythme de moins en moins rapide du fait notamment de la faiblesse des créations d’emplois. Cette tendance va se poursuivre et les revenus des ménages ne devraient croître que d’un petit 0,2 % en juin tout comme leurs dépenses.

 

Mercredi 3 aout, 16h: l’indice ISM non-manufacturier marque le pas en juillet.

 

Après avoir flirté avec les 60 en début d’année l’indice ISM non-manufacturier est reparti à la baisse pour afficher un niveau de 53,3 en juin. Cet indicateur avancé de la croissance américaine devrait se stabiliser en juillet à un niveau de 53 confirmant que la faiblesse de la reprise outre-Atlantique va perdurer.

 


 

Jeudi 4 aout, 13h : statu quo pour le taux de base de la BoE en aout.

 

La croissance molle se confirme au Royaume-Uni à l’image des comptes nationaux pour le deuxième trimestre indiquant une progression du PIB de 0,2% seulement soit + 0,7 % en glissement annuel. Ainsi en dépit d’une inflation qui a atteint + 4,2 % en juin la Banque d’Angleterre ne veut prendre aucun risque et laissera son taux de base inchangé en aout. Ce statu quo devrait se poursuivre jusqu’au printemps-été 2012.

 

Jeudi 4 aout, 13h45: sans surprise la BCE laissera son taux refi inchangé en aout.

 

Alors que la crise de la dette menace l’existence même de la zone euro, que l’inflation régresse et que les effets de second tour sont inexistants, la BCE a néanmoins remonté son taux refi de 0,25 pb en juillet pour atteindre 1,50 %. Cependant comme l’indique le discours de Jean Claude Trichet de nouvelles hausses des taux directeurs ne sont toutefois pas à l’ordre du jour à court terme.

 

Vendredi 5 aout, 14h30 : les créations d’emplois retrouvent quelques couleurs en juillet.

 

Les chiffres de l’emploi du mois de juin avaient été particulièrement décevants. En effet, non seulement les créations d’emplois furent faibles (18 000 contre 105 000 attendues par le consensus) mais le taux de chômage a encore progressé pour atteindre 9,2%. Pour le mois de juillet, si le secteur public et celui de la construction devraient encore détruire des emplois, le secteur privé et plus particulièrement les services devraient soutenir significativement la job machine. Nous anticipons donc 120 000 créations d’emplois en juillet ainsi qu’une petite baisse du taux de chômage à un niveau de 9,1 %.

 

Jérôme Boué