L’actualité économico-statistique sera calme cette semaine aux Etats-Unis où nous suivrons essentiellement l’indice ISM non-manufacturier (mardi).
De ce côté de l’Atlantique, nous prendrons connaissance du chiffre final des comptes nationaux eurolandais pour le quatrième trimestre 2010 (mercredi). Enfin, nous nous concentrerons jeudi sur les réunions de politique monétaire de la BoE et de la BCE pour le mois d’avril ainsi que sur leurs décisions respectives sur le taux de base et le taux refi.
Mardi 5 avril, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM non-manufacturier poursuit sa progression en mars.
Suivant une tendance haussière depuis le mois d’août 2010, l’indice ISM non-manufacturier a atteint un niveau de 59,7 en février 2011, soit un plus haut depuis août 2005. En effet, la croissance s’installe durablement outre-Atlantique, tirant le secteur des services qui représente environ 75 % de l’économie. De fait nous anticipons une nouvelle hausse de l’indice ISM non-manufacturier qui devrait atteindre un niveau de 60 en mars.
Mercredi 6 avril, 11h : pas de surprise pour la croissance eurolandaise au quatrième trimestre 2010.
La publication du chiffre final des comptes nationaux eurolandais pour le quatrième trimestre 2010 devrait confirmer la seconde estimation soit une progression de 0,3 %, ce qui porte le glissement annuel à + 2 %. Dans ce cadre le PIB eurolandais atteindrait un petit 1,8 % en volume sur l’année 2010.
Jeudi 7 avril, 13h : Statu quo pour les taux de la BoE en avril.
En dépit d’une inflation qui a atteint + 4,4 % en février (+ 3,4 % hors énergie et alimentation), la BoE beaucoup plus pragmatique que son homologue eurolandais maintiendra son taux de base inchangé en avril. Cependant, alors que le croissance pourrait atteindre 2,5 % cette année, la Banque d’Angleterre qui se doit d’accompagner la reprise, devrait procéder à un resserrement monétaire progressif à partir de l’automne 2011.
Jeudi 7 avril, 13h45 : La BCE joue contre son camp et augmente son taux refi de 0,25 % en avril.
Alors que la croissance molle s’installe dans la zone euro, que la crise de la dette menace toujours et que l’inflation sous jacente reste contenue (1 % en février), Jean Claude Trichet devrait augmenter le taux refi de la BCE de
Agissant par dogmatisme face à une inflation qu’il ne peut pas maîtriser et des effets de second tour imaginaires, Jean Claude Trichet contribuera ainsi à aggraver l’appréciation de l’euro qui pénalise déjà fortement la croissance eurolandaise. Une fois de plus, le gouverneur de la BCE jouera contre son camp.
Jérôme Boué