Cette semaine sera particulièrement dense en matière de statistiques économiques. Aux Etats-Unis nous suivrons mercredi les commandes de biens durables ainsi que le FOMC qui se soldera sans surprise par un statu quo du taux objectif des Federal Funds, enfin nous connaîtrons vendredi l’évolution des revenus et des dépenses des ménages américains.
De l’autre côté de l’Atlantique, nous suivrons lundi l’indice IFO du climat des affaires dans l’industrie allemande et mardi les dépenses des consommateurs français ainsi que l’indice PMI des directeurs d’achat dans la zone euro.
Lundi 22 juin, 10h (heure de Paris) : nouvelle hausse de l’indice IFO outre-Rhin.
Après avoir atteint un plus bas historique à 82,2 au mois de mars, l’indice IFO de la confiance des industriels en Allemagne en hausse depuis deux mois a atteint un niveau de 84.2 en mai. En juin, cette embellie devrait se confirmer. En effet, bien que l’Allemagne soit largement dépendante de ses exportations qui souffrent d’une demande mondiale atone, il semble que le plus dur soit passé, et la confiance des industriels allemands devrait donc à nouveau progresser pour atteindre un niveau de 85,0 en juin. Mais attention, si l’appréciation de l’euro perdure, la tendance pourrait s’inverser dès juillet.
Mardi 23 juin, 8h45 : les dépenses des consommateurs français baissent en mai.
Après avoir bien résisté en janvier du fait des soldes, les dépenses des ménages français qui avaient chuté en février sont reparties à la hausse depuis deux mois pour croître de 0,7% en avril. Cependant, la hausse du chômage aura un impact sur les achats des Français qui devraient subir une légère correction baissière et décliner de 0,1% en mai. De surcroît le glissement annuel de la consommation en produits manufacturés devrait tomber dans le rouge, passant de + 0,6 % en avril à désormais – 0,6% en mai. Cette baisse serait notamment le produit d’un effet de base négatif, car en mai 2008, les prix avaient augmenté de 1,3% sur un mois contre une baisse vraisemblable de 0,1% en mai 2009. Malgré cette petite correction baissière en mai, la consommation devrait permettre au PIB français d’éviter une nouvelle forte baisse au deuxième trimestre.
Mardi 23 juin, 10h : l’indice PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière de la zone euro augmente encore en juin.
Après avoir reculé à un plus bas et atteint 33,5 en février, l’indice PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière de la zone euro, qui est reparti à la hausse depuis trois mois, devrait encore augmenter en juin pour atteindre le niveau de 42. Face à l’importante dégradation de l’environnement économique, cet indice qui semble avoir atteint un point bas retrouve donc de l’allant et se rapproche progressivement du niveau de 50 marquant la frontière entre la contraction et l’expansion de l’activité. Pour sa part, l’indicateur des directeurs d’achat dans les services devrait également augmenter pour le quatrième mois consécutif pour atteindre un niveau de 46.
Mercredi 24 juin, 14h30 : les commandes de biens durables résistent outre-atlantique.
Après avoir progressé de 1,6% en février, interrompant quatre mois consécutifs de baisse, puis baissé de 2,2 % en mars, les commandes de biens durables ont rebondi de 1,7% en avril. Alors que le consensus s’attend à une chute de 0,9% en mai nous anticipons une bonne résistance des commandes de biens durables qui devraient afficher une croissance nulle en mai. Ceci principalement du fait de la bonne tenue de l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie et notamment du poste « nouvelles commandes » en hausse de 8,0% en mai. Les commandes hors transport qui avaient augmenté de 0,4% en avril devraient quant à elles afficher une hausse de 0,3% en mai.
Mercredi 24 juin, 20h15 : Statu quo pour les taux de
Consciente de la gravité de la situation,
Vendredi 26 juin, 14h30 : les revenus des ménages américains continuent d’augmenter et leurs dépenses repartent à la hausse en mai.
Après avoir chuté de 0,2% en février et en mars, les revenus des ménages américains qui ont affiché une hausse de 0,5% en avril devraient encore augmenter de 0,2% en mai. Ceci notamment du fait de la baisse des taux d’intérêt, de la réduction des destructions d’emplois et de la hausse des salaires. Parallèlement, à l’image de la bonne tenue des ventes au détail en hausse de 0,5% en mai, les dépenses des ménages en baisse depuis le mois de mars devraient rebondir et afficher une progression de 0,4% en mai.
Jérôme Boué