S’il y a une institution où le service minimum fonctionne, c’est bien
Certes, à désormais 1,5 %, le taux refi atteint un plus bas historique. Pour autant, la décroissance et la forte désinflation sont actuellement compatibles avec un taux directeur optimal de 0,15 %. C’est du moins ce que nous apprend la règle de Taylor. Le taux Taylor s’obtient effectivement selon le calcul suivant : T = taux d’intérêt neutre + 0,5(Inflation en 2009-Objectif d’inflation) + 0,5 (Croissance en 2009 – Croissance potentielle).
Et encore, comme il est possible de la constater dans le tableau ci-dessous, les hypothèses de décroissance et d’inflation sont optimistes puisqu’elles sont de respectivement – 0,5 % et 1,1 %. A titre de comparaison, les prévisions de
En d’autres termes, même à 1,5 %, voire à 1 %, le taux refi est encore trop élevé par rapport à la réalité économique de la zone euro. Le pire c’est que
De l’autre côté de
Ainsi,
Aux Etats-Unis,
Bien entendu, la baisse du taux refi et la baisse de l’euro qu’elle entraîne ne sont pas des mauvaises nouvelles. Elles vont progressivement apporter leur contribution à la reprise de l’activité. Néanmoins, compte tenu de leur ampleur limitée et de leur arrivée trop tardive, la croissance eurolandaise ne pourra pas redémarrer avant l’été prochain et surtout elle ne le fera que dans une proportion très limitée.
Autrement dit, alors que les Etats-Unis connaîtront une reprise en V à partir de l’été prochain, la zone euro redémarrera au mieux à partir de la fin de l’automne et au mieux selon une configuration en W, que l’on peut également appeler « tôle ondulée ».
Voici donc notre scénario eurolandais pour les mois à venir : début avril, l’inflation de la zone euro du mois de mars sera connue et elle devrait avoisiner les 0,5 %.
La question reste simplement de savoir si cela sera supportable pour certains pays de la zone euro, tels que
Marc Touati