Aux Etats-Unis, cette semaine statistique sera marquée par les chiffres de l’emploi qui révéleront une augmentation du taux de chômage ainsi que d’importantes suppressions de postes dans l’industrie manufacturière. On suivra également les indices ISM, qui resteront faibles mais qui devraient se stabiliser dans l’industrie manufacturière ainsi que dans les services, sans oublier les revenus des ménages américains qui devraient baisser alors que leurs dépenses augmenteront. Dans la zone euro, le point d’orgue de la semaine sera évidemment l’annonce du taux refi de la BCE qui devrait baisser d’au moins 50 points de base, après le statu quo de février. Au Royaume-Uni enfin, on suivra l’annonce du taux de base de la Banque d’Angleterre qui baissera de 50 points de base encore afin de faire face à l’aggravation de la situation économique.
Lundi 2 mars, 14h30 (heure de Paris) : les revenus des ménages américains reculent encore en janvier mais leurs dépenses augmentent.
Après avoir chuté de 0,2% au mois de novembre et au mois de décembre, les revenus des ménages vont encore reculer au mois de janvier de 0,3%, principalement du fait des destructions d’emploi qui demeurent très élevées (598 000 dans le secteur non agricole au mois de janvier).
Parallèlement, les dépenses des ménages américains en baisse de 1 % en décembre augmenteront de 0,3% en janvier, car les prix arrêtent de baisser aux Etats-Unis (+ 0,3 % en janvier).
A titre d’illustration, rappelons qu’après avoir plongé de 3 % en décembre, les ventes au détail ont augmenté de 1 % au mois de janvier aux Etats-Unis.
Lundi 2 mars, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière demeure faible mais se stabilise en février.
En chute depuis le mois d’août 2008 et après avoir atteint un plus bas historique en décembre à 32,9, l’indice ISM manufacturier qui est légèrement remonté à 35,6 au mois de janvier devrait se stabiliser à ce niveau. En effet malgré le fait que le prix du baril ne décroît plus, la baisse des taux d’intérêt ainsi que l’effet Obama joueront dans le sens d’une stabilisation de l’indice ISM manufacturier. Nous resterons sous la barre des 50, indiquant que la contraction de l’activité industrielle n’est pas terminée.
Mercredi 04 Mars, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services se stabilise en février.
Après avoir atteint un plus bas historique en novembre à 37,4 et après avoir augmenté à 40,1 en décembre, puis à 42,9 en janvier, l’indice ISM non-manufacturier, qui mesure l’activité dans les services, devrait se stabiliser en février au niveau de 42. Cet indice est toujours sous la barre des 50 confirmant que le secteur des services bien que moins touché que le secteur industriel n’échappe pas à la récession.
Jeudi 5 mars, 13h : la Bank of England baisse encore son taux directeur.
Après avoir procédé le 5 février à une baisse de 50pb de son taux de base, ramenant ce dernier à 1 %, une nouvelle baisse de 50 pb devrait être décidée. En effet, l’économie est désormais officiellement en récession puisque le produit intérieur britannique a reculé de 1,5% au quatrième trimestre après avoir décru de 0,7% au troisième trimestre. L’explosion de la bulle immobilière et la crise du crédit affectent durement les ménages britanniques, très exposés à l’endettement. Dans ce contexte déprimé, la Banque d’Angleterre fait donc bien tout pour sauver l’économie de sa Majesté.
Jeudi 5 mars, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de 50 points de base.
Malgré le fait que le risque inflationniste ne soit plus la principale menace pesant sur l’économie de la zone euro (l’inflation est passée de 4 % en juillet à 1,1 % en janvier) et en dépit du fait que la zone euro s’enfonce dans la plus forte récession de son histoire, la BCE a malheureusement refusé de baisser son taux refi le 5 février, préférant attendre la première estimation du PIB de la zone euro pour le quatrième trimestre. Comme prévu, ce dernier a fortement chuté : – 1,5 %, après déjà – 0,2 % tant au deuxième qu’au troisième trimestre. Son glissement annuel atteint ainsi un plus bas historique de – 1,2%.
C’est pourquoi nous anticipons que la BCE procédera à une baisse de 50 bp de son taux refi, à 1,50 %. Mais que de temps perdu lorsque l’on sait que toute mesure de politique monétaire prend de six à neuf mois pour agir sur l’activité économique. Pour le futur nous anticipons une baisse du taux refi à 1 % au printemps prochain, c’est-à-dire lorsque le niveau d’inflation annuelle sera proche des 0 %.
Vendredi 6 Mars, 14h30 : le taux de chômage américain augmente encore au mois de février.
Les Etats-Unis frappés par la récession voient mécaniquement le chômage s’accroître. Ainsi, après déjà 12 mois consécutifs de destructions nettes d’emplois, l’économie américaine qui a perdu 598 000 emplois dans le secteur non agricole en janvier subira encore de fortes destructions d’emplois en février (environ 625 000) et verra son taux de chômage augmenter à 7,9 %. De même, l’industrie manufacturière devrait détruire 170 000 emplois au mois de février après en avoir perdu 207 000 au mois de janvier. La progression des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage (667 000 la semaine dernière) illustre d’ailleurs la tendance haussière du sous-emploi aux Etats-Unis.
Jérôme Boué
Aux Etats-Unis, cette semaine statistique sera marquée par les chiffres de l’emploi qui révéleront une augmentation du taux de chômage ainsi que d’importantes suppressions de postes dans l’industrie manufacturière. On suivra également les indices ISM, qui resteront faibles mais qui devraient se stabiliser dans l’industrie manufacturière ainsi que dans les services, sans oublier les revenus des ménages américains qui devraient baisser alors que leurs dépenses augmenteront. Dans la zone euro, le point d’orgue de la semaine sera évidemment l’annonce du taux refi de la BCE qui devrait baisser d’au moins 50 points de base, après le statu quo de février. Au Royaume-Uni enfin, on suivra l’annonce du taux de base de la Banque d’Angleterre qui baissera de 50 points de base encore afin de faire face à l’aggravation de la situation économique.
Lundi 2 mars, 14h30 (heure de Paris) : les revenus des ménages américains reculent encore en janvier mais leurs dépenses augmentent.
Après avoir chuté de 0,2% au mois de novembre et au mois de décembre, les revenus des ménages vont encore reculer au mois de janvier de 0,3%, principalement du fait des destructions d’emploi qui demeurent très élevées (598 000 dans le secteur non agricole au mois de janvier).
Parallèlement, les dépenses des ménages américains en baisse de 1 % en décembre augmenteront de 0,3% en janvier, car les prix arrêtent de baisser aux Etats-Unis (+ 0,3 % en janvier).
A titre d’illustration, rappelons qu’après avoir plongé de 3 % en décembre, les ventes au détail ont augmenté de 1 % au mois de janvier aux Etats-Unis.
Lundi 2 mars, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière demeure faible mais se stabilise en février.
En chute depuis le mois d’août 2008 et après avoir atteint un plus bas historique en décembre à 32,9, l’indice ISM manufacturier qui est légèrement remonté à 35,6 au mois de janvier devrait se stabiliser à ce niveau. En effet malgré le fait que le prix du baril ne décroît plus, la baisse des taux d’intérêt ainsi que l’effet Obama joueront dans le sens d’une stabilisation de l’indice ISM manufacturier. Nous resterons sous la barre des 50, indiquant que la contraction de l’activité industrielle n’est pas terminée.
Mercredi 04 Mars, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services se stabilise en février.
Après avoir atteint un plus bas historique en novembre à 37,4 et après avoir augmenté à 40,1 en décembre, puis à 42,9 en janvier, l’indice ISM non-manufacturier, qui mesure l’activité dans les services, devrait se stabiliser en février au niveau de 42. Cet indice est toujours sous la barre des 50 confirmant que le secteur des services bien que moins touché que le secteur industriel n’échappe pas à la récession.
Jeudi 5 mars, 13h : la Bank of England baisse encore son taux directeur.
Après avoir procédé le 5 février à une baisse de 50pb de son taux de base, ramenant ce dernier à 1 %, une nouvelle baisse de 50 pb devrait être décidée. En effet, l’économie est désormais officiellement en récession puisque le produit intérieur britannique a reculé de 1,5% au quatrième trimestre après avoir décru de 0,7% au troisième trimestre. L’explosion de la bulle immobilière et la crise du crédit affectent durement les ménages britanniques, très exposés à l’endettement. Dans ce contexte déprimé,
Jeudi 5 mars, 13h45 : la BCE baisse son taux refi de 50 points de base.
Malgré le fait que le risque inflationniste ne soit plus la principale menace pesant sur l’économie de la zone euro (l’inflation est passée de 4 % en juillet à 1,1 % en janvier) et en dépit du fait que la zone euro s’enfonce dans la plus forte récession de son histoire,
C’est pourquoi nous anticipons que la BCE procédera à une baisse de 50 bp de son taux refi, à 1,50 %. Mais que de temps perdu lorsque l’on sait que toute mesure de politique monétaire prend de six à neuf mois pour agir sur l’activité économique. Pour le futur nous anticipons une baisse du taux refi à 1 % au printemps prochain, c’est-à-dire lorsque le niveau d’inflation annuelle sera proche des 0 %.
Vendredi 6 Mars, 14h30 : le taux de chômage américain augmente encore au mois de février.
Les Etats-Unis frappés par la récession voient mécaniquement le chômage s’accroître. Ainsi, après déjà 12 mois consécutifs de destructions nettes d’emplois, l’économie américaine qui a perdu 598 000 emplois dans le secteur non agricole en janvier subira encore de fortes destructions d’emplois en février (environ 625 000) et verra son taux de chômage augmenter à 7,9 %. De même, l’industrie manufacturière devrait détruire 170 000 emplois au mois de février après en avoir perdu 207 000 au mois de janvier. La progression des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage (667 000 la semaine dernière) illustre d’ailleurs la tendance haussière du sous-emploi aux Etats-Unis.
Jérôme Boué