Bien entendu, il faut se réjouir de la baisse du taux refi de 50 points de base opérée le 15 janvier. Compte tenu des dérapages habituels de
Le simple fait que
D’ailleurs, au-delà de cette amère satisfaction,
Autrement dit, le PIB a beau baisser de plus en plus depuis le printemps dernier, les prix ont beau reculer de 0,7 % depuis juillet dernier, indiquant par là même que le risque de déflation devient croissant, les banques de la zone euro ont beau afficher des pertes abyssales, les taux d’intérêt à long terme ont beau flamber dans de nombreux pays eurolandais, faisant craindre le pire sur la pérennité de la zone euro, rien n’y fait :
Pis, alors qu’une forte baisse du PIB ne fait aucun doute pour le quatrième trimestre 2008 et s’annonce fort probable pour le premier trimestre 2009,
On croit rêver : c’est un peu comme si un médecin urgentiste était face à une personne en arrêt cardiaque mais qu’il refusait de lui faire les massages cardiaques et l’électrochoc de la dernière chance tant qu’il n’a pas reçu les examens médicaux du malade à l’agonie.
Cette stratégie est d’autant plus absurde que
En outre, même à 2 %, le taux refi est encore très loin de son niveau économiquement justifié (au regard de la décroissance et de la désinflation actuelles), à savoir 1,1 % selon la règle de Taylor.
Le taux refi optimal est de 1,25 %.
En d’autres termes, si face au choix entre l’inflation et la déflation,
Mais il sera trop tard, car une fois qu’on a mis le doigt dans l’engrenage de la déflation, la sortie de crise peut prendre des trimestres, voire des années…