L’affaire a été révélée par le« Wall Street Journal » : Dominique Strauss Kahn est soupçonné d’avoir eu une relation intime avec une employée du FMI ( Piroska Nagy ). Par conséquent, il a dû faire l’objet d’une enquête du comité éthique de l’organisme international. A gauche comme à droite, malgré la gêne qui transpire, DSK a été soutenu dans l’épreuve. Le directeur du FMI est en effet un homme dont les compétences transcendent les clivages politiques. Il est vrai qu’avoir un Français à la tête du FMI est une fierté nationale.
En revanche, il semble que dans le domaine de « l’intime », la réputation de DSK ne soit plus à faire, et que « l’incident » ne représente une réelle surprise pour personne. Les Français portent un regard plutôt bienveillant sur les écarts de conduite de leurs hommes politiques. En effet, Valery Giscard d’Estaing, François Mitterrand ou Jacques Chirac n’étaient sans doute pas des enfants de cœur dans ce domaine, mais au final rien n’a jamais vraiment transpiré de leur vie privée. Il semble toutefois que la frontière entre vie privée et vie publique soit sur le point de disparaître sous l’ère de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est absolument pas le cas aux Etats Unis. On se souvient en effet de l’affaire Clinton ou de l’affaire Wolfowitz …
Cependant, dans cette affaire, il faut bien distinguer la relation extra conjugale – que DSK a d’ailleurs reconnu – des avantages ou faveurs qu’il aurait pu accorder à Piroska Nagy lorsqu’elle a quitté le FMI. Le deuxième point étant beaucoup plus grave que le premier puisqu’il représente une faute professionnelle. Or, DSK a finalement été blanchi des accusations de harcèlement, favoritisme et abus de pouvoir. L’honneur est donc sauf pour le FMI, pour
Souhaitons que face à l’importance de cette tâche, il ne commette pas cette fois d’erreur de jugement.
La phrase de la semaine :
« Nombre d’employés du staff, notamment des femmes, ne sont pas du tout satisfaits et n’approuvent pas le comportement du directeur général ». De A.Shakour Shaalan Président du conseil d’administration du FMI.
Jérôme Boué