Vers une rentrée chargée.

 

A l’exception du labour day aux Etats-Unis (comme chaque premier lundi de septembre), cette semaine économico-statistique sera particulièrement chargée. Elle sera ainsi marquée par la publication des enquêtes ISM dans l’industrie et les services (respectivement mardi et jeudi), ainsi que par l’évolution de l’emploi du mois d’août (comme d’habitude, vendredi).

On notera également les réunions de politique monétaire de la BCE et de la Banque d’Angleterre (jeudi), ainsi que la deuxième estimation du PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre (mercredi).

 

Mardi 2 septembre, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM dans l’industrie s’installe sur la barre des 50.

Alors qu’il est stable autour des 50 depuis deux mois, l’indice ISM dans l’industrie manufacturière devrait en faire de même en août. Une légère hausse à 50,5 est même envisageable, compte tenu du repli des cours du baril et de la bonne tenue de la croissance et des commandes de biens durables.

Mercredi 3 août, 11h : vers une révision baissière du PIB eurolandais du deuxième trimestre.

Déjà annoncé en baisse de 0,2 % en première estimation, la variation du PIB de la zone euro pourrait bien être révisée à – 0,3 % lors de la deuxième estimation. C’est du moins ce qui ressort de l’évolution des comptes nationaux pays par pays, mais aussi des dernières enquêtes de conjoncture dans la zone.

Jeudi 4 septembre, 13h : la BoE finira bien par baisser ses taux.

Compte tenu de l’écroulement des indicateurs avancés de la croissance britannique, la Bank of England devrait logiquement baisser ses taux directeurs cette semaine. Malheureusement, son obstination à lutter contre une inflation qu’elle ne maîtrise pas va probablement l’empêcher de le faire. En attendant de réagir enfin en octobre.


Jeudi 4 septembre, 13h45 : La BCE va-t-elle reconnaître ses erreurs ?

Face à la baisse du PIB eurolandais au deuxième trimestre et à l’entrée presque officielle de la zone euro en récession, la BCE va avoir du mal à garder un discours de faucon. Déjà, il y a un mois, Jean-Claude Trichet a reconnu que le ralentissement de l’activité était plus fort que ce qu’il avait anticipé.

A présent que le ralentissement est devenu une baisse avérée de l’activité, peut-être que le Président de la BCE va daigner assouplir encore un peu plus son discours. Et ce d’autant que l’inflation est en train de reculer grâce à la baisse des prix énergétiques et alimentaires.

A ce rythme de sénateur, la BCE devrait alors introduire un biais baissier en octobre et baisser son taux refi en novembre ou au plus tard en décembre.

Jeudi 4 septembre, 16h : l’indice ISM dans les services retrouve la barre des 50.

Après deux mois au-dessus de 50, puis une baisse surprenante en juin et enfin un rebond à 49,5 en juillet, l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services se reprendre pour se caller à un niveau de 50. Et ce notamment dans le sillage de la résistance de la consommation et de la bonne tenue de l’investissement dans la R&D.

Vendredi 5 septembre, 14h30 : les destructions d’emplois restent fortes outre-Atlantique.

Si les indicateurs d’activité aux Etats-Unis repassent progressivement au vert, certes encore pâle, l’indicateur retardé que constitue l’évolution de l’emploi devrait, quand à lui, continuer de se détériorer. Ainsi, en août, le taux de chômage devrait atteindre un nouveau plus haut en cinq ans, à 5.8 %, alors que le nombre de destructions d’emplois salariés atteindrait 80 000 (dont 40 000 dans l’industrie). Il s’agirait donc du huitième mois consécutif de baisse, sans pour autant observer de dérapage des destructions d’emplois qui restent malgré tout limitées.

 

Marc Touati



 

Quels impacts prévisibles des statistiques et évènements de la semaine sur les marchés :