La décélération eurolandaise s’aggrave.

Après le relatif calme de la semaine dernière, du moins d’un point de vue statistique, les cinq prochains jours seront particulièrement chargés.

Lundi 23 juin, 10h (heure de Paris) : nouvelle baisse de l’indice IFO outre-Rhin.

Après avoir surpris par sa légère remontée en mai, l’indice IFO du climat des affaires dans l’industrie allemande devrait rechuter et perdre1,5 point en juin. Il atteindrait ainsi un niveau de 102,0 contre 103,5 en mai dernier et 108,5 en mai 2007. La croissance étonnamment soutenue du premier trimestre devrait donc bien être fortement corrigée au cours des trimestres suivants.

Mardi 24 juin, 8h45 : nouvelle baisse du climat des affaires en France.

Après avoir déjà perdu trois points en avril et quatre en mai, l’indice du climat des affaires de l’enquête INSEE dans l’industrie française devrait encore en perdre deux en juin. Il se situerait ainsi à un niveau de 100, contre par exemple 110 en novembre dernier. Le ralentissement de la consommation, la hausse des cours du baril et le niveau excessif de l’euro constitueraient les principaux éléments constitutifs de cette baisse.

Mardi 24 juin, 16h : petit rebond de la confiance des ménages aux Etats-Unis.

Alors qu’il ne cesse d’enfoncer des planchers historiques depuis six mois, l’indice de confiance des ménages calculé par le Conference Board pourrait très légèrement remonter en juin, passant de 57,2 à 58, notamment sous l’effet du chèque fiscal reçu par les particuliers. En revanche, la nouvelle flambée des cours du baril empêchera de retrouver une vraie tendance haussière.

Mercredi 25 juin, 14h30 : les commandes de biens durables continuent de résister outre-Atlantique.

Statistique extrêmement volatile par construction et a fortiori en période chahutée comme cela est le cas depuis plus d’un an, les commandes de biens durables s’avèrent bien difficiles à prévoir. Ainsi, après avoir progressé de 4,1 % en décembre 2007, puis baissé de 4,7 % en janvier 2008, rebondi de 1,1 % en février et enfin reculé de 0,2 % en mars et de 0,6 % en avril, une petite hausse de 0,5 % pourrait s’observer en mai Il faut cependant remarquer que le consensus s’attend à une hausse de seulement 0,1 %. A suivre…

Mercredi 25 juin, 20h15 : la Fed maintient le statu quo.

A la lecture du dernier Beige Book, qui prépare traditionnellement le prochain FOMC, la Fed semble claire : la croissance reste fragile, le chômage continue d’augmenter. Il n’est donc toujours pas opportun d’augmenter le taux objectif des federal funds. Et ce d’autant que l’inflation sous-jacente reste sous l’objectif de la Fed (en l’occurrence 2,3 % contre un objectif de 2,5 %).

En fait, tant que le chômage ne baissera pas, la Fed ne montera pas ses taux. Une première hausse de ces derniers pourrait donc avoir lieu à l’horizon de l’automne prochain.

Jeudi 26 juin, 8h45 : la confiance des ménages français reste sur des planchers.

Enchaînant les plus bas historiques depuis le début 2008, la confiance des ménages devrait au mieux se stabiliser en juin. En effet, après la forte baisse enregistrée au cours des derniers mois (en l’occurrence – 21 points depuis août 2007), une stabilisation à – 41 devrait s’observer.

Jeudi 26 juin, 14h30 : légère révision haussière de la croissance américaine au premier trimestre.

Après avoir déjà positivement surpris en atteignant 0,6 % en première estimation, puis 0,9 % lors de sa deuxième version, la croissance annualisée du PIB au premier trimestre 2008 devrait finalement atteindre 1 % lors de la troisième version des comptes nationaux.

Vendredi 27 juin, 11h : le sentiment économique poursuit sa baisse dans la zone euro.

Compte tenu de la baisse prévisible des indicateurs de confiance des acteurs économiques en Allemagne, en France, en Espagne et en Italie, une nouvelle baisse de l’indice de sentiment économique devrait s’observer en juin. Celui-ci devrait ainsi atteindre un niveau de 96,8, après 97,1 tant en avril qu’en mai.

Vendredi 27 juin, 14h30 : la consommation et les revenus des Américains résistent de mieux en mieux.

Même s’il n’y aura toujours pas de quoi sauter au plafond, la consommation et les revenus des ménages américains devraient augmenter de respectivement 0,8 % et 0,5 % en mai. C’est du moins ce qu’indiquent la bonne orientation des ventes au détail ce même mois ainsi que le début du versement des « tax rebates ». De quoi confirmer la résistance des dépenses des particuliers.

Marc touati

Quels impacts prévisibles des statistiques et évènements de la semaine sur les marchés :