Encore des destructions d’emplois aux Etats-Unis.

Cette semaine économico-statistique sera principalement américaine, avec trois publications déterminantes outre-Atlantique, dont principalement l’évolution de l’emploi en mars, connue vendredi.

Notons également que l’enquête de confiance des acteurs économiques eurolandais et l’inflation de mars dans la zone euro seront connues lundi. Dans les deux cas, la baisse devrait être au rendez-vous.

Lundi 31 mars, 11h (heure de Paris) : L’inflation eurolandaise repasse sous les 3 %.

En mars, l’inflation de la zone euro devrait bénéficier d’un effet de base favorable. En effet, les prix ayant augmenté de 0,7 % en mars 2007, une progression de 0,3 % en mars 2008 (hypothèse haute) devrait permettre un repli du glissement annuel de 3,2 % le mois précédent à désormais 2,9 %. Malheureusement, cela ne suffira certainement pas pour modifier la stratégie de la BCE (cf. page précédente).

Lundi 31 mars, 11h : Nouveau repli pour le sentiment économique dans la zone euro.

A côté de cette moindre inflation, le sentiment économique des entreprises et ménages de la zone euro devrait poursuivre son repli. Après avoir atteint 100,1 en février, un niveau de 99,8 devrait être enregistré. Doucement mais sûrement, la barre des 1,5 % de croissance se rapproche pour l’Euroland…

Mardi 1er avril, 16h : l’indice ISM dans l’industrie reste sous les 50.

Après être repassé sous la barre des 50 en février, l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière devrait y rester en mars. Néanmoins, un léger mieux par rapport au mois précédent devrait être observé, à 49, contre 48,3. Rien de flamboyant. Pour le moment…

Jeudi 3 avril, 16h : L’indice ISM dans les services retrouve la barre des 50.

Une évolution quasiment similaire devrait être observée pour l’indice ISM dans les services. Après un plongeon inexplicable en janvier, puis un rebond logique en février, cet indice pourrait tout juste retrouver la barre des 50 en mars. De quoi rassurer quelque peu les marchés.

Vendredi 4 avril, 14h30 : la job machine américaine encore destructrice.

En revanche, l’évolution de l’emploi devrait continuer à les inquiéter. En effet, compte tenu de la dégradation des indices « emploi » des dernières enquêtes ISM dans l’industrie et les services mais aussi de l’évolution mi-figue mi-raisin des demandes hebdomadaires d’allocation chômage, nous prévoyons un niveau de 30 000 destructions d’emplois nettes. Cette triste évolution se traduira par une remontée du taux de chômage à 5 %. Seul réconfort, le taux de salaire horaire devrait continuer de croître d’environ 0,3 %.

Il n’y a donc pas de quoi dramatiser, surtout si l’on rappelle que l’emploi est une variable retardée de l’activité. En outre, cela devrait permettre à la Fed de poursuivre la baisse de son taux objectif des federal funds lors du FOMC du 30 avril, avec un assouplissement de 50 points de base.

Marc Touati



 

Quels impacts prévisibles des statistiques et évènements de la semaine sur les marchés :