Aux commandes de l'économie et de la finance

Etats-Unis, Europe, Pays émergents : Une reprise à ne pas gâcher (E&S n°103)

Etats-Unis, Europe, Pays émergents : Une reprise à ne pas gâcher (E&S n°103)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Ne gâchons pas la reprise – Economie : Etats-Unis : Croissance américaine : après le rebond, la confirmation – Les marchés : Taux de change : les pays émergents jouent avec le feu – A suivre du 2 au 6 nov : Fed, BCE, BoE: statu quo en attendant en 2010 – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Etats-Unis, Europe, Pays émergents : Une reprise à ne pas gâcher (E&S n°103)

Etats-Unis, Europe, Pays émergents : Une reprise à ne pas gâcher (E&S n°103)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Ne gâchons pas la reprise – Economie : Etats-Unis : Croissance américaine : après le rebond, la confirmation – Les marchés : Taux de change : les pays émergents jouent avec le feu – A suivre du 2 au 6 nov : Fed, BCE, BoE: statu quo en attendant en 2010 – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Ne gâchons pas la reprise.

Ne gâchons pas la reprise.

Impensable pour le plus grand nombre il y a encore quelques mois, la reprise économique mondiale ne fait aujourd’hui plus de doute. Pourtant, au-delà des chiffres d’activité et des données d’enquêtes qui vont globalement dans le bon sens, cette reprise n’en demeure pas moins hautement fragile et surtout réversible. En effet, jusqu’à présent, le rebond était plutôt aisé, dans la mesure où il s’appuyait principalement sur un effet de rattrapage d’une dégringolade excessive car liée à un mouvement de peur généralisée. A partir du moment où la panique s’est estompée et où les acteurs économiques et financiers de la planète ont retrouvé leurs esprits, la reprise devenait alors presque mécanique. Et ce, d’autant qu’elle était largement stimulée par une relance mondiale pharaonique, que ce soit en termes de baisse des taux directeurs des banques centrales, d’injection massive de liquidités ou encore de relances budgétaires pléthoriques (5 000 milliards de dollars à l’échelle planétaire, soit près de 9 % du PIB mondial). Face à ce déploiement historique de forces anti-récession, la déflation et le scénario catastrophe type krach des années 30, pourtant presque unanimement annoncés, ont donc été évités. Mais, au-delà de ces apparences favorables, c’est maintenant que la crise devient la plus dangereuse. Car, une fois le boulet de canon évité de justesse, l’économie et les marchés financiers internationaux pourraient se considérer hors d’atteinte et promis inévitablement à des lendemains meilleurs. Dès lors, ils pourraient baisser la garde et repartir dans les vieux travers qui prévalaient encore lors du printemps-été 2008. Plus que jamais, nous devons donc faire preuve de responsabilité économique, en rejetant tout parti pris politique ou dogmatisme idéologique. Nous devons tous nous retrousser les manches pour ne pas gâcher la reprise. A ce sujet, le changement de stratégie économique de l’Allemagne constitue une véritable lueur d’espoir…

Jean Sarkozy : premiers pas dans la cour des grands ?

C’est officiel, Jean Sarkozy a renoncé à briguer la présidence de l’Etablissement Public d’Aménagement de la Défense (EPAD). Il faut dire que la possible nomination du fils du Chef de l’Etat à la tête de l’EPAD a suscité à gauche comme à droite une levée de boucliers dont le chef de L’Etat n’avait manifestement pas mesuré l’ampleur à priori…

France : les ménages veulent encore y croire.

France : les ménages veulent encore y croire.

Après le rebond de la consommation en septembre et la remontée du climat des affaires dans l’industrie depuis sept mois, c’est au tour de la confiance des ménages de poursuivre son redressement. Certes, pour le troisième mois consécutif, elle ne progresse que d’un point, mais avec un niveau de – 35 en octobre, elle atteint désormais un plus haut depuis janvier 2008, c’est-à-dire une période où la récession n’avait pas encore commencé dans l’Hexagone. S’agit-il d’une illusion, d’un excès de prosaz ou bien d’une nouvelle tendance ?

Une croissance à 3 % aux Etats-Unis.

A suivre du 26 au 30 octobre : – Mardi 27, 15h00 (heure de Paris) : hausse de la confiance des ménages américains en octobre. – Mercredi 28, 13h30 : les commandes de biens durables retrouvent le chemin de la hausse en septembre. – Jeudi 29, 11h : Nouvelle hausse de l’indice de confiance dans l’économie dans la zone euro. – Jeudi 29, 13h30 : hausse soutenue du PIB américain au troisième trimestre. – Vendredi 30, 11h : la déflation est toujours présente dans la zone euro. – Vendredi 30, 13h30 : les revenus des ménages américains augmentent et leurs dépenses baissent en septembre.

Banques, euro/dollar, France : et maintenant ? (E&S n °102)

Banques, euro/dollar, France : et maintenant ? (E&S n °102)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Mesdames et Messieurs les banquiers, à vous de jouer ! – Economie : France : la consommation et le climat des affaires rebondissent, mais… – Les marchés : Euro/dollar : tordre le cou aux idées reçues. – A suivre du 26 au 30 octobre : Une croissance à 3 % aux Etats-Unis. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Mesdames et Messieurs les banquiers, à vous de jouer !

Mesdames et Messieurs les banquiers, à vous de jouer !

Dire qu’il y a tout juste un an, la plupart des banques de la planète et plus globalement le secteur financier international dans son ensemble étaient à l’agonie. Selon la pensée dominante de l’époque, les faillites de banques allaient se multiplier, modifiant profondément les structures mêmes du capitalisme. Un an plus tard, la situation a bien changé, non seulement parce que les banques ne sont plus au bord de la faillite, mais surtout parce qu’elles gagnent de l’argent, si bien que leurs cours de bourse ont flambé et qu’elles peuvent désormais rembourser les prêts publics. Si cette rédemption est évidemment une bonne nouvelle, elle appelle néanmoins à une évolution des banques. Car, si ces dernières se remettent à gagner leur vie sur les marchés (et c’est tant mieux, sachant que les excès des dernières années ne seront heureusement pas renouvelés, compte tenu notamment de la forte réduction du prop trading), elles doivent désormais redévelopper leur vrai métier, en l’occurrence l’irrigation de l’économie via l’octroi de crédits aux entreprises et aux ménages. En fait, personne n’a intérêt à une raréfaction du crédit bancaire, à commencer par les banques elles-mêmes. Ces dernières doivent ainsi se souvenir qu’elles augmenteront et fidéliseront leurs clients en étant présentes lorsque ceux-ci ont besoin d’elles. Les banques doivent donc adopter un comportement plus responsable et plus constructif, en abandonnant leur traditionnel « appelez-nous si vous n’avez besoin de rien »…

Industrie française : de mieux en mieux, mais…

Industrie française : de mieux en mieux, mais…

Le résultat fait évidemment plaisir : après déjà six mois consécutifs de hausse, l’indice du climat des affaires dans l’industrie française a encore fortement progressé en octobre. Ainsi, en augmentant de trois points sur ce dernier mois, cet indicateur avancé de l’activité industrielle mais aussi du PIB français dans son ensemble, atteint un niveau de 89, soit un plus haut depuis septembre 2008 et une progression totale de 20 points depuis le plancher de mars 2009. Progressivement, cet indicateur se rapproche donc de la barre des 100, c’est-à-dire de sa moyenne de long terme. Cela signifie donc que l’industrie et l’économie françaises sont non seulement sorties de la récession mais surtout qu’elles se dirigent désormais vers leur rythme de croisière, qui reste néanmoins celui d’une croissance molle. En l’occurrence pas plus de 1,3 % en 2010 pour la progression annuelle moyenne du PIB.