Aux commandes de l'économie et de la finance

France, zone euro : la reprise molle se confirme.

France, zone euro : la reprise molle se confirme.

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Croissance française : pas de quoi être fier ! – Economie : Zone euro : la reprise molle se confirme. – Les marchés : Quid du « juste prix » du Dow Jones et de l’Eurostoxx ? – A suivre du 16 au 20 novembre : Une semaine globalement favorable pour l’Oncle Sam. . – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Croissance française : pas de quoi être fier !

Croissance française : pas de quoi être fier !

Après la bonne surprise du deuxième trimestre et le net rebond de la production industrielle au troisième, l’économie française paraissait capable de retrouver le chemin de la croissance forte dès le troisième trimestre. Il n’en est rien. En effet, même si le PIB a continué de progresser, son augmentation a été limitée à 0,3 %, maintenant le glissement annuel du PIB dans le rouge à – 2,4 %. Il n’y a donc pas de quoi être fier. Surtout lorsque l’on sait que le PIB allemand a augmenté de 0,7 % sur la même période, après une hausse de 0,4 % au deuxième trimestre. Mais au-delà du chiffre global du PIB, la véritable déception des comptes nationaux du troisième trimestre réside dans ses éléments constitutifs. Ainsi, une fois n’est pas coutume, c’est le commerce extérieur qui a sauvé la croissance française. En effet, grâce notamment au rebond allemand, nos exportations ont augmenté de 2,4 %, alors que nos importations n’ont progressé que de 0,4 %. Cela recèle donc deux enseignements. D’une part, le commerce extérieur a contribué pour 0,4 point à la croissance du troisième trimestre. D’autre part et surtout, la demande intérieure a reculé de 0,1 % au troisième trimestre. En d’autres termes, après un trimestre de pause, la récession est déjà de retour sur le front de la demande nationale. C’est dire la fragilité qui continue de marquer l’économie française. Et même si la stagnation de l’emploi au troisième trimestre peut constituer un lot de consolation temporaire, il est clair que la croissance française restera lente et faible. Dans le meilleur des cas, elle atteindra 1,3 % l’an prochain. Ce qui se traduira par un taux de chômage stabilisé autour des 10 % et un déficit également stabilisé dans les abysses. Bref, 2010 ne sera pas une année de récession, mais restera une année de contrition.

Chirac tombe le masque

Chirac tombe le masque

Jacques Chirac est un homme beaucoup plus complexe qu’on ne le pense. Malgré son coté jovial proche des Français, l’homme s’est toujours caché derrière une retenue que certains de ses adversaires politiques ne manquaient pas de qualifier d’opacité. En quête d’un besoin de transparence et surtout de vérité, l’ancien Président de le République tombe le masque en publiant le premier tome de ses Mémoires « Chaque pas doit être un but »…

France : ne crions pas victoire trop vite !

France : ne crions pas victoire trop vite !

Monsieur Fillon, ne criez pas victoire trop vite ! Telle pourrait être la conclusion des chiffres de la production industrielle de septembre publiés aujourd’hui. En effet, alors que celle de l’Allemagne a progressé de 2,7 % sur le seul mois de septembre et de 3,5 % sur le troisième trimestre (laissant par là même augurer d’une forte hausse du PIB sur cette même période), celle de la France a été plutôt décevante. Ainsi, après avoir augmenté de 2,8 % en août (chiffre heureusement révisé en hausse de un point par rapport à son estimation précédente), la production industrielle hexagonale a reculé de 1,5 % en septembre…

Cac 40, chômage US, taux directeurs : quel est le juste prix ? (E&S n°104)

Cac 40, chômage US, taux directeurs : quel est le juste prix ? (E&S n°104)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Les banques centrales prises à leur propre piège ? – Economie : Hausse du chômage américain : jusqu’à quand ? – Les marchés : Quel est le « juste prix » du Cac 40 ? – A suivre du 9 au 13 novembre : Zone euro : la croissance est enfin de retour. – Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009-2010.

Les banques centrales prises à leur propre piège ?

Les banques centrales prises à leur propre piège ?

C’est un dilemme cornélien qui se présente désormais aux banques centrales de la planète et en particulier dans le monde dit développé. En effet, il y a environ un an, au plus fort de la crise financière, elles ont non seulement injecté massivement des liquidités à l’échelle mondiale mais elles ont aussi fortement réduit leurs taux directeurs. Elles n’avaient alors pas le choix. Car, sans ces actions concertées de grande ampleur, le système financier international aurait certainement craqué et l’économie de la planète avec. Elles ont donc tiré les leçons des erreurs du krach de 1929 ou encore de la crise japonaise du début des années 90, au cours desquels les autorités monétaires n’ont pas pris conscience de l’ampleur des dégâts et n’ont pas réagi en conséquence. Autrement dit, il est possible de dire qu’en 2008-2009, les banques centrales ont fait leur « boulot ». Et ce, même si l’on peut néanmoins regretter qu’une fois encore, la Banque Centrale Européenne, n’a pas été jusqu’au bout, notamment en refusant de baisser son taux refi entre 0,25 % et 0,5 %, ce qui a pourtant été pratiqué par toutes les banques centrales occidentales. Vouloir se distinguer des autres c’est bien, éviter d’étouffer la reprise eurolandaise dans l’œuf c’est mieux… Toujours est-il qu’après avoir augmenté son taux refi en juillet 2008, c’est-à-dire en pleine récession de la zone euro, la BCE a quand même réussi à se faire violence et à engager un mouvement d’assouplissement monétaire historique. D’où une question essentielle qui vaut d’ailleurs pour l’ensemble des banques centrales de la planète : jusqu’à quand ? Car, après avoir « sauvé » la sphère économico-financière, les banques centrales vont devoir désormais se lancer dans un fine tuning (réglage fin) à haut risque. Et pour cause : si elles remontent trop rapidement et trop fortement leurs taux directeurs, elles risquent d’émousser la reprise actuelle avant qu’elle n’ait pu enclencher le moteur des créations d’emplois.

Chirac, Pasqua, même combat.

Chirac, Pasqua, même combat.

Le pas de deux Chirac-Pasqua sur un air de «je t’aime moi non plus» dure depuis plus de 40 ans. Charles Pasqua fut avec Jérôme Monod et Alain Juppé l’un des premiers fidèles de Jacques Chirac lors de la création du RPR en 1976. Son destin semble alors irrémédiablement lié à celui de l’ex Président. Pasqua qui fut de toutes les batailles apparaît véritablement sur le devant de la scène lorsque Chirac fit de lui le Premier Flic de France…

Fed, BCE, BoE: statu quo en attendant 2010

A suivre du 2 au 6 novembre : – Lundi 2, 16h (heure de Paris) : hausse de l’indice ISM manufacturier en octobre. – Mercredi 4, 16h : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services progresse encore en octobre. – Mercredi 4, 20h15 : Pas de hausse du taux objectif des federal funds avant le printemps 2010. – Jeudi 5, 13h : statu quo pour les taux de la Bank of England. – Jeudi 5, 13h45 : la BCE laisse son taux refi inchangé en novembre. – Vendredi 6, 14h30 : le taux de chômage se stabilise et les destructions d’emplois ralentissent aux Etats-Unis en octobre.