Aux commandes de l'économie et de la finance

France : retour temporaire de la “fièvre acheteuse”…

France : retour temporaire de la “fièvre acheteuse”…

Les ménages français auraient-ils retrouver leur « fièvre acheteuse » légendaire ? Telle est la question qui pourrait se poser à la vue de la flambée de 2,8 % de la consommation des ménages en produits manufacturés en novembre. Ainsi, sans attendre les fêtes de fin d’année, ni même les soldes de janvier, les consommateurs hexagonaux ont décidé de frapper un grand coup pour faire oublier la morosité ambiante. Attention néanmoins aux lendemains qui déchantent…

L’euro à la croisée des chemins

Lorsque l’euro fut officiellement lancé, le 1er janvier 1999, les pères fondateurs savaient que l’édifice qu’ils créaient était fragile. En effet, constituer une zone monétaire dotée d’un étalon unique sans avoir une gouvernance politique solide (à savoir, un Etat fédéral) n’avait jamais réussi historiquement (cf. l’échec de l’Union Latine)…

Jean-Marine Le Pen

Jean-Marine Le Pen

Alors que Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages, le FN revient mécaniquement sur le devant de la scène. Il est vrai que l’actuel Président avait en 2007 littéralement dépouillé le FN de ses électeurs, se constituant ainsi un socle d’électeurs déterminant pour sa victoire…

2010 : une lente sortie de crise.

2010 : une lente sortie de crise.

Comme chaque fin décembre, il est d’usage de faire le bilan de l’année écoulée. Cet exercice a notamment le mérite de rappeler les bons et les moins bons moments des douze derniers mois. Mieux, il permet de prendre du recul, de manière à recharger les batteries pour l’année à venir. Et cela est particulièrement nécessaire aujourd’hui, car, depuis bientôt quatre ans, la planète économico-financière fait l’objet de toutes les craintes. Chaque année a ainsi apporté son lot de crises, de chômage et de peurs en tous genres. Depuis 2008, les Cassandres, pessimistes et autres Bearish n’ont cessé d’annoncer que le pire était inévitable. En 2009, ils avaient ainsi prédit que le PIB mondial chuterait d’au moins 5 %. Pourtant, il ne recula que de 0,7 %. Qu’à cela ne tienne, il y a un an, ces mêmes « adeptes de la fin du monde imminente » balayaient d’un revers de main leur erreur de prévision, en soulignant que si la crise de 1929 avait pu être évitée en 2009, elle ne le serait pas en 2010. Mais, une fois encore, ils avaient tort. Ainsi, la progression du PIB mondial sera d’au moins 4 % cette année. Si elle n’a certes pas renoué avec ses sommets des années 2005-2007 (autour des 5 %), elle réalise une performance supérieure à celle des 30 dernières années, au cours desquelles elle atteignait une moyenne annuelle de 3,5 %. Toutefois, à la différence des années 1990, cette croissance n’a pas été homogène…

Etats-Unis : une reprise soutenue et une inflation contenue

A suivre du 13 au 17 décembre : – Mardi 14, 14h30 (heure de Paris) : petite hausse des ventes au détail américaines en novembre. – Mardi 14, 20h15 : statu quo pour le taux des federal funds en décembre. – Mercredi 15, 14h30 : petite baisse de l’inflation américaine en novembre. – Mercredi 15, 15h15 : la production industrielle américaine retrouve le chemin de la hausse en novembre. – Jeudi 16, 14h30 : les mises en chantier et les permis de construire progressent en novembre. – Vendredi 17, 10h : l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne se stabilise en décembre. – Vendredi 17, 16h : nouvelle hausse de l’indicateur avancé du Conference Board en novembre.

Cac 40, Allemagne, France, zone euro : 2011 une année déterminante (E&S n°152)

Cac 40, Allemagne, France, zone euro : 2011 une année déterminante (E&S n°152)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Et si l’Allemagne sortait de la zone euro ? – Economie : France/Allemagne : un commerce extérieur très instructif. – Marchés : Le Cac 40 va-t-il enfin casser durablement les 4 000 points ? – A suivre du 13 au 17 décembre : Etats-Unis : une reprise soutenue et une inflation contenue. – Nos prévisions économiques et financières pour 2010 et 2011.

Et si l’Allemagne sortait de la zone euro ?

Et si l’Allemagne sortait de la zone euro ?

A force d’imaginer que la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, voire la France pourraient sortir de la zone euro, on a fini par oublier que le pays le plus enclin à claquer la porte de cette dernière pourrait bien être l’Allemagne. Les récentes déclarations des dirigeants allemands ont d’ailleurs de quoi inquiéter. Ainsi, que ce soit les Ministres de l’économie, des Finances ou encore Angela Merkel en personne, tous ne cessent de souligner que la zone euro est bien en crise existentielle, tout en s’interrogeant sur la place de l’Allemagne dans l’Union Economique et Monétaire (UEM). Pis, ces questions et ces inquiétudes ne sont pas le simple fait des dirigeants politiques, mais elles s’imposent de plus en plus au sein de la population. Un dernier sondage indique même que 57 % des Allemands pensent qu’ils auraient dû conserver le mark. Tout un programme ! Autrement dit, si depuis l’après-guerre, les Allemands ont constamment avalé des couleuvres et volé au secours de leurs partenaires européens, aujourd’hui, ils ne semblent plus disposés à le faire aussi facilement. Ou du moins à une condition : que les pays eurolandais engagent les même réformes qu’ils ont réussi à mener depuis dix ans. Sinon, à l’image de son comportement à l’égard de la Grèce, voire, dans une moindre mesure, de l’Irlande, l’Allemagne retrouvera le pouvoir de dire « Nein ! ».

Vers un déficit extérieur français de 50 milliards d’euros en 2010.

Vers un déficit extérieur français de 50 milliards d’euros en 2010.

On voit déjà venir les déclarations du gouvernement : en octobre, l’excédent commercial allemand s’est réduit, tandis que le déficit extérieur de la France a nettement reculé. Autrement dit : les écarts se réduisent. Une fois cette lecture rapide et partisane passée, il faut néanmoins se rendre à l’évidence : en octobre, la réduction du déficit commercial français est presque exclusivement due à la chute de 40 % des importations d’hydrocarbures naturels, elle-même due au blocage des terminaux pétroliers lors des mouvements sociaux d’octobre. Plus globalement, il faut noter que la réduction du déficit hexagonal s’explique par une baisse des importations plus forte que celle des exportations. Cette double évolution confirme que la demande intérieure française reste faible et que les exportateurs français n’arrivent toujours pas à profiter du fort rebond de la croissance mondiale.

Une semaine calme.

A suivre du 6 au 10 décembre : – Mercredi 8, 8h45 (heure de Paris) : le déficit commercial français se réduit encore en octobre. – Jeudi 9, 13h : statu quo pour les taux de la BoE en décembre. – Vendredi 10, 14h30 : nouvelle baisse du déficit commercial américain en octobre.