Aux commandes de l'économie et de la finance

Flambée des matières premières : inéluctable, mais contrôlable.

Flambée des matières premières : inéluctable, mais contrôlable.

C’est reparti ! A l’image du baril de pétrole, qui a dépassé la barre fatidique des 100 dollars dans le sillage des émeutes en Egypte, les matières premières semblent de nouveau vouées à une flambée incontrôlable en 2011. C’est du moins ce qu’annoncent les « experts » -ès pétrole et « commodities » en tous genres. Les mêmes qui prédisaient d’ailleurs en 2008, lorsque le baril flirtait avec les 150 dollars, que ce dernier atteindrait de façon imminente les 250 dollars. En d’autres termes, de la même façon que les agences de notation accordaient un AAA aux dettes subprimes titrisées, il ne faut pas accorder trop de crédit aux anticipations de certains experts qui ne font souvent qu’extrapoler le passé récent. Certes, il ne faut pas non plus se voiler la face : l’augmentation des cours des matières premières est inévitable et même logique. En effet, à l’inverse de la situation extrêmement spéculative du printemps-été 2008, qui consacrait une flambée du pétrole et autres « commodities » en dépit d’une récession mondiale, la récente inflation des matières premières est justifiée par une croissance mondiale d’environ 5 % en 2010 et qui devrait avoisiner les 4 % en 2011. Or, avec une croissance annuelle du PIB planétaire de 4 %, l’indice CRB (qui synthétise les cours de l’ensemble des matières premières pondéré par le poids de ces dernières dans la consommation mondiale) croît normalement de 10 % en moyenne sur une année. Pour autant, la limitation de l’inflation des matières premières est possible et doit, selon nous, passer par deux axes principaux…

La job machine américaine monte en puissance.

A suivre du 31 janvier au 4 février : – Lundi 31, 11h (heure de Paris) : nouvelle hausse de l’inflation eurolandaise en janvier. – Lundi 31, 14h30 : les revenus et les dépenses des ménages américains progressent encore en décembre. – Mardi 1er, 16h : petite baisse pour l’indice ISM manufacturier en janvier. – Jeudi 3, 13h45 : la BCE laisse son taux refi inchangé en février. – Jeudi 3, 16h : légère hausse de l’indice ISM non-manufacturier en janvier. – Vendredi 4, 14h30 : la job machine américaine monte en puissance en janvier.

PIB américain, BCE, France : que de contrastes ! (E&S n°157)

PIB américain, BCE, France : que de contrastes ! (E&S n°157)

Au sommaire cette semaine : – Humeur : Et si la France retrouvait la “baraka” ? – Economie : – PIB américain : la crise est effacée. – Consommation française : au revoir la prime, bonjour la casse. – Les marchés : La BCE le doigt sur la gâchette. – A suivre du 31/1 au 4/2 : La “job machine” américaine monte en puissance. – Nos prévisions économiques et financières pour 2011.

Et si la France retrouvait la « baraka » ?

Et si la France retrouvait la « baraka » ?

Cela n’aura certainement échappé à personne : depuis une dizaine d’années, la France n’a cessé de jouer de malchances. Et ce, sur quasiment tous les plans, en particulier sur le front économique. Ainsi, après une courte phase de croissance forte en 1998-2000, la France s’est enfoncée dans une mollesse économique historique, réalisant une croissance annuelle moyenne de seulement 1,2 % de 2001 à 2010. Mais, arrêtons là la sinistrose. Car, après avoir été « comblée » de malchances et de pessimisme, la France pourrait enfin retrouver la « baraka » et par là même le sourire. Ainsi, 2011 pourrait bien constituer une année de renouveau pour l’Hexagone. En effet, après trois ans de désinvestissement massif, les entreprises françaises sont désormais prêtes à inverser la tendance, au moins pour remplacer les équipements existants devenus obsolètes. Mieux, pour couronner ce succès économique, la France pourra aussi se féliciter de la réussite probable de sa Présidence du G20. En effet, comme l’a très habilement annoncé Nicolas Sarkozy le 24 janvier, l’un des grands enjeux de cette Présidence résidera dans un Système Monétaire International stabilisé autour d’un dollar et d’un yuan plus forts. Or, c’est justement ce que devrait mettre en place de leur propre chef les Etats-Unis et la Chine. Aussi, même si elle n’y sera pas pour grand chose, la France pourra s’enorgueillir aux yeux du monde que, sous sa présidence du G20, ces évolutions se sont produites…

Consommation en France : au revoir la prime, bonjour la casse…

Consommation en France : au revoir la prime, bonjour la casse…

La prime à la casse plus forte que la neige ! Telle pourrait être la synthèse de l’évolution de la consommation des ménages français en décembre. En effet, alors que les intempéries du mois dernier ont empêché les consommateurs de dépenser massivement pour les fêtes, la fin définitive de la prime à la casse a généré un ultime « rush » chez les concessionnaires. Dans ce cadre, toutes les inquiétudes pointent pour 2011. En effet, après avoir excessivement dépensé grâce à la prime à la casse et anticipé leurs achats de voitures, les Français risquent désormais de se montrer plus parcimonieux.

Les Etats-Unis finissent l’année 2010 en beauté.

A suivre du 24 au 28 janvier : – Lundi 24, 10h (heure de Paris) : les indices PMI eurolandais se stabilisent en janvier. – Mardi 25, 8h45 : croissance nulle pour les dépenses des consommateurs français en décembre. – Mardi 25 janvier, 16h : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board retrouve le chemin de la hausse en janvier. – Mercredi 26, 20h15 : statu quo pour le taux des federal funds en janvier. – Jeudi 27, 11h : l’indice de sentiment économique de la zone euro se stabilise en janvier. – Jeudi 27, 14h30 : les commandes de biens durables américaines retrouvent des couleurs en décembre. – Vendredi 28, 14h30 : le PIB américain affiche une belle croissance au quatrième trimestre.

2021, l’Odyssée de l’économie.

2021, l’Odyssée de l’économie.

Où serons-nous en 2021 ? Vaste question. Et pour cause : s’il est déjà difficile de prévoir la situation économico-financière internationale à un an, établir des anticipations à dix ans relève de la gageure. Tel est pourtant l’exercice périlleux auquel on nous demande régulièrement de nous livrer. Seul réconfort : compte tenu du caractère particulièrement éloigné de l’horizon prévisionnel, il est peu probable que l’on nous tiendra rigueur de nos erreurs potentielles. A ce sujet, il est clair que si, à court terme, le consensus a très souvent tort, son risque d’erreur augmente avec le temps. Ainsi, au gré d’un rapide retour sur les prévisions émises en janvier 2001 pour les dix années à venir, il est clair que la grand majorité d’entre elles se sont avérées vaines. Cependant, en dépit des embuches et de l’adversité, l’économie mondiale résiste et continue de produire des success stories. Certes, elles ne sont pas pléthores. Cependant, elles montrent que les crises et les péripéties peuvent aussi constituer des opportunités pour ceux qui ne se laissent pas abattre par le pessimisme qu’elles génèrent. Dans ce cadre, même s’il est impossible de savoir avec exactitude quelles seront les catastrophes qui jalonneront la prochaine décennie, il est d’ores et déjà certain qu’elles engendreront également des opportunités déterminantes pour ceux qui ne baisseront pas les bras face aux dangers mais au contraire, oser investir…

L’Inde, prochain géant économique ?

L’Inde, prochain géant économique ?

Avec 1,2 milliard d’habitants, soit 1/6 de l’humanité, sur 2,5% de la superficie du globe (3,3 millions de km2 environ, c’est à dire 6 fois la France), l’Inde est le deuxième Etat le plus peuplé derrière la Chine, avec une densité de 330 h/km2 (106, pour la France). Cependant, on prévoit que dans 10 ou 15 ans compte-tenu des évolutions démographiques divergentes (politique de l’enfant unique en Chine), c’est cette dernière qui sera le pays le plus peuplé de la terre.