Croissance : 0,4 % en Allemagne, 0,8 % en France, 0,9 % dans la zone euro et 1,1 % au Royaume-Uni…

Sans surprise, le ralentissement de l’activité a été générale en Europe au quatrième trimestre 2019. Pourtant, en dépit de l’incertitude pré-Brexit, le Royaume-Uni a réussi à rester devant la zone euro, la France et l’Allemagne. Outre-Rhin, après avoir reculé de 0,2 % au deuxième trimestre 2019, puis augmenté de 0,1 % au troisième, le PIB a stagné au quatrième trimestre. Son glissement annuel retombe ainsi à 0,4 %.

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EconomicWorld170220

Stagnation économique en Allemagne.

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Sources : Destatis, ACDEFI

Piètre consolation pour nos amis allemands, l’écart de croissance annuelle France-Allemagne s’est réduit au quatrième trimestre 2019, à 0,4 point, contre 0,9 point au trimestre précédent et 1,1 point au deuxième trimestre 2019.

L’écart de croissance annuelle Allemagne-France depuis 2006 se stabilise à 25 points.

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Sources : Destatis, INSEE, ACDEFI

Après être monté à 28,6 points au deuxième trimestre 2018, l’écart cumulé de croissance annuelle Allemagne-France depuis 2006 continue de baisser mais de moins en moins, restant à un niveau très élevé de 25 points, à l’avantage de l’Allemagne bien entendu.

L’Italie replonge vers la récession.

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Sources : Eurostat, Destatis, INSEE, ACDEFI

Pour autant, même si la France redevient une des lanternes rouges de la croissance de la zone euro, l’Allemagne et l’Italie demeurent les parents pauvres de cette dernière.

Italie-Allemagne-France, le trio perdant de la zone euro.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Parallèlement, à l’exception de la Lituanie, de Chypre et du Portugal (qui affichent des glissements annuels du PIB de respectivement 3,7 % 3,2 % et 2,2 %), aucun pays de la zone euro ne parvient à réaliser une croissance supérieure à 2,0 %, y compris l’Espagne, qui atteint tout juste 1,8 %.

Le Portugal repasse devant l’Espagne.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Habitués à tirer la croissance eurolandaise vers le haut, l’Autriche et les Pays-Bas résistent tant bien que mal mais continuent de pâtir du fort ralentissement de l’économie allemande.

L’Autriche et les Pays-Bas continuent de pâtir de l’atonie allemande.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Le pire est que les indicateurs avancés de la croissance tant en Allemagne que dans la quasi-totalité des pays de la zone euro ont continué de se dégrader au cours des derniers mois.

De quoi rappeler une évidence : dans la mesure où l’Allemagne réalise 30 % du PIB de l’UEM, il est clair que la dégradation de son activité a et aura encore des conséquences très difficiles pour l’ensemble de l’UEM.

En attendant, après avoir reculé de 0,1 % au deuxième trimestre 2019, puis rebondi de 0,4 % au trimestre suivant, le PIB britannique a stagné au quatrième trimestre 2019. Son glissement annuel reste cependant supérieur à 1 %, à 1,1 % précisément. C’est faible, mais légèrement supérieur aux résultats de la zone euro, de la France et de l’Allemagne, qui, rappelons-le, sont tombés à respectivement 0,9 %, 0,8 % et 0,4 %.

L’économie britannique ralentit sans s’effondrer.

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Sources : ONS, ACDEFI

En outre, l’amélioration des indicateurs avancés britanniques après les élections de décembre montre que ces écarts de croissance devraient s’aggraver au cours du premier semestre 2020.

De quoi rappeler que les milliards d’euros de « planche à billets » de la BCE demeurent bien peu efficaces…

Marc Touati