2017, l’année de tous les espoirs et de tous les dangers…

Après une année 2016 particulièrement riches en bouleversements (Brexit, victoire de Donald Trump, destitution de Madame Rousseff au Brésil, remontée des prix de nombreuses matières premières et notamment du pétrole, nouveaux records historiques pour le Dow Jones), l’année 2017 se présente comme celle de tous les espoirs, mais aussi de tous les dangers. En effet, si les dernières statistiques internationales indiquent que la croissance mondiale est bien en train de s’améliorer, l’importance, tant par le nombre que par la gravité, des risques qui menacent l’économie planétaire empêche tout excès d’optimisme et nous impose de rester prudents. Mais commençons par les espoirs. Ainsi, après avoir réussi à surmonter sans trop de difficultés tous les chamboulements de 2016, l’économie mondiale commence 2017 avec une « pèche d’enfer ». C’est du moins ce qu’indiquent les derniers indicateurs avancés de la conjoncture mondiale, et notamment les enquêtes des directeurs d’achat. Ainsi, nous anticipons une croissance mondiale qui atteindra 3,3 % en 2017, soit environ 0,5 point de plus qu’en 2016, mais encore 0,2 point de moins que sa moyenne de long terme (en l’occurrence 3,5 % de 1980 à 2015). En fait, 2017 se présente plutôt bien pour l’économie mondiale, qui demeure cependant fragile et toujours menacée par cinq grands dangers. Un : les risques géopolitiques et d’attentats. Deux : une forte remontée des taux d’intérêt des obligations d’Etat dans l’UEM. Trois : un « hard Brexit ». Quatre : un « hard Trump » avec dérapage protectionniste mondial. Cinq : une montée populiste lors des élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. Voilà pourquoi nous anticipons une baisse de 10 à 15 % des grands indices boursiers à l’horizon du printemps 2017, avant une remontée progressive et limitée à l’automne. En conclusion, si 2017 se présente sous de bons auspices, il faudra rester vigilants et se préparer à des mouvements de fortes corrections baissières et de volatilité élevée des indices boursiers, au gré des dangers à venir. Rien d’insurmontable, mais mieux vaut prévenir que guérir…