Pour une thérapie de choc bienveillante.

Non ! En dépit des apparences, une « thérapie de choc bienveillante » n’est pas un oxymore. C’est d’ailleurs ce que je préconise depuis des années pour sauver notre « douce France ». En effet, la rigueur bête et méchante n’a pas de sens économique. A l’instar de ce qui s’est observé en Argentine au début des années 2000 ou en Grèce plus récemment, une telle stratégie est, par construction, vouée à l’échec, notamment parce qu’elle produira inévitablement une grogne sociale massive, voire une crise sociétale dramatique. Voilà pourquoi à côté des mesures indispensables de la réduction des dépenses publiques (qui, rappelons-le représentent plus de 57 % du PIB, avec pour résultats une croissance économique de 0,4 % par an depuis 2008 et plus de 6,5 millions de chômeurs toutes catégories confondues), il faudra également ajouter de la « confiture pour faire passer la pilule », notamment en améliorant les revenus des ménages. Mais surtout, ne nous leurrons pas : si rien ne change, la France restera condamnée à la croissance molle et au chômage élevé. Est-ce cela le modèle social français ? Et souligner une telle question n’est pas de la « déclinologie » ou du « french bashing », mais simplement la mise en avant d’une réalité économique. Pour sortir de cette léthargie structurelle, il faudra engager de vraies réformes courageuses mais aussi judicieuses. Voici donc les cinq mesures à prendre d’urgence pour sauver la France : 1. Baisser la pression fiscale pour tous, les entreprises et les ménages. 2. Optimiser la dépense publique, en réduisant les dépenses de fonctionnement. 3. Réduire le coût du travail et augmenter les salaires nets. 4. Moderniser le marché du travail. 5. Favoriser le financement des entreprises et de l’innovation. Ces mesures ne sont pas ultra-libérales, ni destructrices, mais simplement de bon sens économique…